Le premier ministre Arseniï Iatseniouk et le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Dechtchytsia attendaient M. Steinmeier à l’aéroport. Cette visite du ministre allemand souligne une fois de plus les efforts déployés par l’Allemagne pour parvenir à une désescalade de la crise dans le pays. Les questions de sécurité étaient au cœur de son déplacement.

M. Steinmeier a de nouveau plaidé pour un engagement ferme de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Ukraine. Compte tenu de la dangerosité de la situation, il est essentiel selon lui de soutenir l'instauration d’un « dialogue national ». Dans cette optique, l’OSCE a annoncé qu’une « table ronde » débuterait mercredi qui serait coprésidée par l’ex-ambassadeur allemand Wolfgang Ischinger.

M. Steinmeier a ajouté : « Nous soutenons également votre approche qui vise à lancer ici, dans le pays même, un dialogue national placé sous la responsabilité ukrainienne, grâce à des tables rondes au niveau centralisé et dans les régions. »

Le ministre allemand a par ailleurs rencontré des représentants de l’OSCE ainsi que le chef du gouvernement de transition Oleksandr Tourtchynov.

Visite à Odessa

M. Steinmeier s’est ensuite rendu à Odessa où il a pu se faire une idée de la situation sur le terrain. C’est ici qu’avait eu lieu, le 2 mai dernier, un incendie qui avait coûté la vie à plus de 40 personnes. Le ministre allemand avait condamné sans appel ces actes de violence.

Extension des sanctions

Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Huit, réunis à Bruxelles lundi, avaient renforcé les sanctions mises en place contre la Russie. En réaction au détachement et à l’annexion de la Crimée, ils avaient décidé d’ajouter 13 personnes à la liste des personnes faisant l’objet d’une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE et d’un gel des avoirs dans l’UE.

Parallèlement à cela, deux entreprises avaient été soumises à un gel de leurs avoirs. Des restrictions de visa existaient déjà auparavant contre 48 ressortissants ukrainiens et russes. Il faudra parler d’un nouveau durcissement des sanctions contre la Russie si les élections présidentielles qui se tiendront en Ukraine le 25 mai devaient être perturbées ou empêchées, a déclaré M. Steinmeier.