« Le plus récent exemple de l'évolution de la situation, en soi déjà très triste, sont les opérations menées à l'encontre de journalistes et du rédacteur en chef du journal « Cumhuriyet », a souligné la chancelière fédérale Angela Merkel lors de la conférence de presse commune avec le président suisse Johann Schneider-Ammann. Nous doutons très fortement que cela soit conforme aux principes de l'état de droit, a poursuivi Mme Merkel.

Solidarité avec les journalistes

Concernant les journalistes actuellement détenus, le gouvernement fédéral entend suivre de près l'enquête et les audiences. « Les journalistes peuvent être assurés de notre solidarité et de celle de tous ceux qui s'engagent en Turquie pour la défense de la liberté de la presse et de la liberté d'opinion dans des conditions difficiles », a souligné la chancelière.

Lundi 1er novembre, l'ambassadeur d'Allemagne en Turquie avait rendu visite à la rédaction du « Cumhuriyet ». Il a ainsi montré l'importance que revêt le thème de la liberté d'opinion et de la liberté de la presse aux yeux du gouvernement fédéral.

Entretiens avec le gouvernement turc

Le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert a réitéré en conférence de presse gouvernementale que le gouvernement fédéral continuera, encore et toujours, de soulever vigoureusement la question des actions menées à l'encontre de journalistes lors de ses échanges avec la Turquie et le gouvernement turc.

« Ce que nous nous refusons de faire, c'est d'interrompre le dialogue », a souligné Steffen Seibert. Car le gouvernement fédéral considère qu'il est pertinent de maintenir la communication, tout particulièrement lorsque de graves problèmes se présentent « et même si nous désapprouvons certaines mesures de la part d'Ankara, comme ce fut le cas ces derniers jours ».