Pour une Europe forte

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Déclaration gouvernementale au sujet du Conseil européen Pour une Europe forte

Dans sa première déclaration gouvernementale suivant sa réélection par le Bundestag, la chancelière fédérale Angela Merkel a souligné que l'Allemagne allait continuer, sous le nouveau gouvernement fédéral, à assumer son « rôle responsable et favorable à l'intégration » en Europe.

mercredi 18 décembre 2013
La chancelière fédérale Angela Merkel s'adresse au Bundestag.

La chancelière fédérale dresse un bilan positif de l'année 2013.

Photo : Bundesregierung/Bergmann

La construction européenne sera l'une des principales tâches de la grande coalition pendant cette législature, a déclaré Mme Merkel. La coalition « noire-rouge » souhaite façonner l'avenir de l'Allemagne et contribuer à modeler l'avenir de l'Europe.

L'Europe a bien progressé

L'Union européenne (UE) a bien avancé sur la voie de la stabilité et de la croissance en 2013. Un équilibre juste a été trouvé entre solidarité et responsabilité individuelle des États.

La chancelière fédérale a félicité l'Irlande et l'Espagne, qui n'ont plus besoin de nouvelles aides de l'Europe. Elle a aussi salué les progrès réalisés en Grèce, au Portugal et à Chypre.

La supervision bancaire unique a été convenue et les règles en matière liquidation des banques défaillantes sont en voie d’élaboration. Il importe de s'assurer que les contribuables ne devront plus passer à la caisse.

Dans le cadre financier à moyen terme de l'UE pour la période allant jusqu'à 2020, une croissance considérable a été constatée dans les domaines de la recherche et de l'éducation. Mme Merkel a rappelé que les pays de l'UE avaient déjà décidé en 2000 de consacrer 3 % de leur produit intérieur brut à la recherche. L'Allemagne est en passe d'atteindre cet objectif.

La crise n'a pas encore été surmontée

Cependant, la chancelière a également souligné qu'en dépit de tous les progrès accomplis, la crise n'a pas encore surmontée. Il faut s'attaquer aux causes afin qu'une telle crise ne puisse plus se reproduire, a-t-elle expliqué. Elle a évoqué le haut niveau d'endettement de nombreux États membres de l'UE, le manque de compétitivité ainsi que des dérives du secteur financier.

Afin de mettre en œuvre les réformes nécessaires dans les pays membres, la chancelière fédérale s'est à nouveau prononcée en faveur de traités contraignants entre les États et la Commission européenne. Ceux-ci devront être adoptés par les parlements nationaux et les pays devront recevoir un soutien financier.

Mme Merkel a également dit souhaiter une amélioration des traités européens afin de corriger les erreurs et les manquements des 20 dernières années. C'est le seul moyen de parvenir à un élargissement des compétences de l'Europe, a-t-elle dit.

L'Allemagne doit demeurer un site industriel fort

Mme Merkel a aussi évoqué la décision de la Commission européenne, attendue aujourd'hui, à savoir si la Commission européenne ouvrira la procédure formelle d’examen des aides d’État à l’encontre de l’Allemagne à l'égard de la Loi sur la priorité aux énergies renouvelables (EEG). La chancelière fédérale a souligné que « l'Allemagne doit demeurer un site industriel fort », et que la Commission européenne doit aussi en être convaincue. L'Allemagne affiche déjà les prix de l'électricité les plus élevés en Europe.

En février 2014, le commissaire à l'énergie de l'UE Günther Oettinger présentera un rapport portant sur les subventions des prix de l'électricité au sein de l'UE.

Respect des règles de base de la démocratie en Ukraine

Mme Merkel a dit regretter la décision de l'Ukraine de ne pas signer l'accord d'association avec l'UE. Elle en conclut qu'il ne faut plus que des pays se trouvent partagés entre l'UE et la Russie.

Même après le prêt de plusieurs milliards d'euros octroyé à Kiev par la Russie, elle demeure attachée à l'offre d'accord d'association avec l'UE : « L'offre reste sur la table ». L'Ukraine doit cependant garantir « ce que nous attendons de n'importe quel pays : des garanties raisonnables en ce qui concerne le droit de manifester et le respect des règles fondamentales de la démocratie », a ajouté Mme Merkel.

Renforcer la politique européenne de sécurité et de défense

En ce qui concerne la politique européenne de sécurité et de défense, il faut que des progrès soient réalisés lors du prochain Conseil européen des 19 et 20 décembre. « Elle doit devenir plus visible et plus efficace », a affirmé Mme Merkel.

Il faut que les organisations partenaires régionales, notamment en Afrique, puissent assumer elles-mêmes leurs responsabilités. L'exemple du Mali démontre que la formation et l'armement doivent aller de pair.

Élections européennes de 2014

En ce qui concerne les élections européennes de mai 2014, Mme Merkel a déclaré qu'elle allait tout faire afin que l'Europe connaisse un développement positif. « L'Europe est notre patrie », a-t-elle souligné, ajoutant qu'elle devait être forte et juste.