Une coopération équitable et partenariale

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Angela Merkel en Chine Une coopération équitable et partenariale

Multilatéralisme, commerce international ouvert et régulé, accord avec l’Iran, Corée du Nord : tels étaient les thèmes politiques du déplacement effectué par la chancelière en Chine. Des entretiens avec des acteurs culturels et des militants des droits de l’homme figuraient également au programme, ainsi qu’une visite de la « Silicon Valley chinoise ».

Angela Merkel en compagnie de chefs d’entreprise chinois et d’un représentant de l’usine Siemens lors de l’inauguration du nouveau centre d’innovation de la Chambre de commerce allemande en Chine

Inauguration d’un nouveau centre d’innovation de la Chambre de commerce allemande en Chine

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Au cours de ses entretiens avec le premier ministre Li Keqiang et le président chinois Xi Jinping à Pékin, la capitale, Angela Merkel s’est exprimée en faveur du multilatéralisme. Elle a plaidé en outre pour le maintien de l’accord nucléaire avec l’Iran et pour une Corée du Nord dénucléarisée.

Le multilatéralisme est l’opposé d’une politique de cloisonnement concentrée la plupart du temps sur les intérêts nationaux. Les États y agissent systématiquement sur un pied d’égalité et ensemble. En cas de crise, on recherche des solutions internationales. En raison du retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, cette approche multilatérale est actuellement sous pression.

Des relations diversifiées entre la Chine et l’Allemagne

La chancelière fédérale s’est déclarée favorable à une ouverture des activités d’investissement du côté allemand et chinois, y compris dans le secteur financier. Elle s’est prononcée en faveur d’un accord de protection des investissements entre l’Union européenne et la Chine. Ce dernier pourrait servir de base ultérieurement à un accord de libre-échange.

Lors de la réunion du Comité économique consultatif germano-chinois, Angela Merkel a souligné que, pour investir, les entreprises devaient avoir respectivement accès au marché de l’autre, ajoutant : « Nous souhaitons parvenir progressivement à offrir les mêmes conditions. »

Dans le contexte des relations étroites dans le domaine automobile, Mme Merkel a annoncé une amélioration des échanges technologiques, notamment pour la conduite autonome. Selon elle, il est dans l’intérêt des deux pays de constituer de nouveaux réseaux de coopération, cela concernant en particulier le numérique et les grandes transformations qui s’opèrent dans l’« Industrie 4.0 », secteur caractérisé par l’intégration des technologiques numériques dans les processus de fabrication.

Par ailleurs, la chancelière a rencontré au Goethe-Institut des artistes chinois et des chercheurs. Ils ont évoqué les échanges culturels comme moyen de mieux se comprendre mutuellement. Mme Merkel a également eu un entretien avec des militants des droits de l’homme.

Les prochaines consultations intergouvernementales germano-chinoises sont prévues à Berlin début juillet. De nombreux sujets y seront approfondis, comme le dialogue sur les droits de l’homme, la conclusion d’un accord d’entraide judiciaire et l’introduction d’un dialogue sur la cybersécurité. Des partenariats économiques seront une fois encore à l’ordre du jour.

Respecter les engagements internationaux

L’Allemagne et la Chine ne remettront pas en cause l’accord conclu avec l’Iran. L’Allemagne a négocié cet accord pendant de longues années, a dit la chancelière, et s’il n’est pas parfait, a-t-elle poursuivi, quelle autre possibilité y a-t-il, « les autres options sont encore plus incertaines ».

Le premier ministre chinois, Li Keqiang, a rappelé pour sa part que l’accord avec l’Iran avait été approuvé par le Conseil de sécurité des Nations Unies et que l’on ne pouvait pas se permettre « de laisser le retrait américain mettre en péril la paix et la stabilité dans le monde et dans la région ».

La chancelière a également insisté sur la nécessité de poursuivre avec toutes les parties les discussions en faveur de la dénucléarisation de la Corée du Nord. Li Keqiang a promis d’apporter un soutien constructif à ces entretiens.

Shenzhen : la Silicon Valley du sud-est de la Chine

Située juste à côté de Hong Kong, la ville de Shenzhen est l’un des principaux pôles de croissance et de hautes technologies de Chine. C’est ici que l’ouverture du pays a commencé il y a quarante ans. L’ancienne province connaît une expansion fulgurante et de nombreuses entreprises informatiques y ont vu le jour depuis lors.

La chancelière y a inauguré un nouveau centre d’innovation de la Chambre de commerce allemande en Chine, de même qu’elle a visité une start-up chinoise et une usine allemande Siemens.

Shenzhen a développé une forte dynamique en tant que centre de l’industrie du numérique : c’est à l’Allemagne maintenant de « se consacrer de manière très stratégique à la transformation numérique et aux modifications qui en résultent sur le marché du travail », a noté Mme Merkel.

Compte tenu de cette évolution, la coopération entre les entreprises allemandes et chinoises doivent, selon la chancelière, « s’établir sur de toutes nouvelles bases ».

L’Allemagne est le premier partenaire commercial de la Chine dans l’Union européenne. Le volume des échanges commerciaux se chiffrait à 186,6 milliards d’euros en 2017, soit une augmentation de dix pour cent par rapport à 2016. Sur ce volume, les exportations de la Chine à destination de l’Allemagne représentaient 100 milliards d’euros, et celles de l’Allemagne à destination de la Chine, 86,6 milliards d’euros.