Maintenir l’accord sur le nucléaire

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Programme nucléaire iranien Maintenir l’accord sur le nucléaire

Même après le retrait des États-Unis du Plan d’action global commun, les dirigeants de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne veulent maintenir l’accord. On déplore la décision du président américain, selon le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Seibert.

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Centrale nucléaire de Bouchehr en Iran

Dans l’accord de Vienne conclu en 2015, l’Iran s’était engagé à ouvrir ses installations nucléaires aux contrôles de l’AIEA.

Photo : picture alliance/AP Photo/Majid Asgaripour

Le président de la République française Emmanuel Macron, la première ministre britannique Theresa May et la chancelière allemande Angela Merkel ont réaffirmé leur engagement continu en faveur de l’accord, a déclaré M. Seibert lors de la conférence de presse gouvernementale.

Juste avant, le président américain Donald Trump avait annoncé que les États-Unis allaient se retirer de l’accord et rétablir les sanctions contre l’Iran.

Dans une déclaration conjointe, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni soulignent que l’Iran doit continuer à respecter ses propres obligations selon les termes de l’accord. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) doit être en mesure de poursuivre la mise en œuvre de son programme de vérification et de contrôle à long terme, sans obstacle ou restriction.

L’Allemagne favorable au maintien de l’accord

Le Plan d’action global commun (JCPoA) repose sur la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Celle-ci demeure le cadre international juridiquement contraignant pour la résolution des différends liés au programme nucléaire iranien, a précisé M. Seibert, ajoutant : « Nous considérons que toutes les parties doivent continuer à souscrire à sa pleine mise en œuvre. »

« Je souhaite souligner par ailleurs qu’il existe des enjeux de taille en liaison avec l’Iran », a poursuivi le porte-parole. « Nous sommes très préoccupés par le rôle déstabilisateur de l’Iran dans la région, y compris en ce qui concerne son programme de missiles balistiques. La question se pose également de savoir ce qu’il adviendra du programme nucléaire iranien après la levée des restrictions. »

L’accord de Vienne sur le nucléaire iranien ou Plan d’action global commun (ou Joint Comprehensive Plan of Action - JCPoA) a été conclu en 2015 entre les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Union européenne et l’Iran. Téhéran s’y engageait à cesser toute recherche sur les armes nucléaires jusque 2025 au moins et à autoriser des inspections. En contrepartie, les sanctions prises contre l’Iran seraient progressivement levées. Le JCPoA a permis de mettre en place un système de vérification et de contrôle de l’AIEA d’une robustesse et d’une profondeur inédites.

Des risques pour la région

Le ministre fédéral des Affaires étrangères, Heiko Maas, voit de nombreux risques dans la région si l’accord devait disparaître. « Les premières réactions venant de Téhéran indiquent que l’Iran compte aussi de son côté continuer à remplir ses engagements. Nous allons donc en discuter ensemble ces prochains jours, calmement et très raisonnablement », a-t-il annoncé, avant de faire remarquer que l’on attendait de l’Iran également d’autres mesures, notamment en ce qui concerne son programme balistique. Et le chef de la diplomatie allemande de conclure : « Le rôle que joue l’Iran en Syrie est aussi un aspect que l’on peut qualifier au bas mot de problématique. »