L’Allemagne et l’Espagne pour la coopération

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Politique migratoire européenne L’Allemagne et l’Espagne pour la coopération

Lors de la première visite officielle du premier ministre espagnol Pedro Sánchez, Angela Merkel a déclaré qu’elle coopérerait avec les pays volontaires sur tous les plans de la politique migratoire. Ils ont annoncé conjointement une coopération rapprochée, tant au niveau bilatéral qu’européen.

Temps de lecture: 2 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel accueille Pedro Sanchez, le premier ministre espagnol, à la Chancellerie fédérale

M. Sánchez à Berlin : la politique européenne des réfugiés était au cœur de sa première visite officielle à la chancelière

Photo : Bundesregierung/Kugler

La chancelière fédérale Angela Merkel a salué les relations germano-espagnoles. En amont du Conseil européen à Bruxelles, elle a souligné les intérêts communs des deux États, qui reposent pour l’essentiel sur le développement de l’Union économique et monétaire ainsi que sur une politique de migration et d’asile commune.

Pour la majorité des États membres, la question cruciale est de savoir comment réduire l’afflux des migrants qui arrivent en Europe avec l’aide de passeurs sans avoir de droit d’y séjourner. Cela avait déjà été mis au jour lors de la réunion de travail du 24 juin, a affirmé la chancelière.

Une réponse européenne commune

Selon Angela Merkel, les pays européens s’entendent déjà sur certains points de la politique d’asile commune. L’on travaille encore à la directive relative aux procédures d’asile et au règlement de Dublin IV. Cela doit donner lieu à un mécanisme solidaire. Il faudra cependant encore du temps, a précisé Mme Merkel. Avec les pays volontaires, l’on peut coopérer sur tous les plans de la politique migratoire. « C’est également dans cet esprit que nous allons poursuivre les discussions au cours des prochains jours », a-t-elle ajouté.

La procédure Dublin stipule que les demandeurs d’asile doivent être enregistrés dans le pays par lequel ils entrent dans l’Union européenne. Ce pays de l’UE est également compétent pour la demande d’asile.

La chancelière a réclamé un contact constructif entre les pays membres de l’UE et les pays d‘origine, afin d’éviter que chaque pays de l’UE doive négocier avec chaque pays d’Afrique. Il faut répartir les tâches. Pour surmonter le problème, l’Europe doit selon elle soutenir dans leur développement les pays africains fortement concernés par la migration : « Cela implique toujours des concessions de part et d’autre. » Mme Merkel a en outre annoncé que la migration intra-européenne, ce que l’on appelle les mouvements migratoires secondaires, serait aussi l’un des thèmes du Conseil.

Le premier ministre espagnol Pedro Sánchez a soutenu la chancelière. Il s’est exprimé en faveur d’une réponse européenne commune à la migration, aussi bien vers l’Europe qu’en son sein : « Nous devons rester unis, agir en tant qu’Union européenne. »

Éléments de réflexion franco-allemands

Concernant le développement de l’Union économique et monétaire qui s’annonce, Angela Merkel s’est de nouveau référée aux positions communes franco-allemandes : « Avec la France, nous avons émis des propositions dont nous allons bien sûr discuter », a-t-elle déclaré. Il s’agit moins d’influencer les autres pays membres que de « donner un élément de réflexion ». L’union bancaire doit être achevée. L’Europe a aussi besoin, d’après la chancelière, d’une union des marchés des capitaux. Il est temps de rendre la zone euro résistante aux crises. Cela a aussi été confirmé par M. Sánchez, qui a annoncé le soutien de l’Espagne à l’Allemagne et à la France dans ces dossiers.

Au regard des relations commerciales avec les États-Unis, les deux dirigeants ont soutenu la position des pays membres, soulignant qu’il s’agissait d’une attitude commune de l’Union européenne.