Vers un fonds d'investissement

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Croissance au sein de l'UE Vers un fonds d'investissement

La consolidation budgétaire, les réformes structurelles et l'investissement ont été les thèmes dominants du Conseil européen. L'UE souhaite mobiliser environ 300 milliards d'euros en investissements privés grâce à un fonds d'investissement afin de favoriser la croissance. Dans le conflit qui oppose la Russie et l'Ukraine, l'Europe continue de parler d'une seule voix.

La chancelière fédérale Angela Merkel lors de la conférence de presse de clôture ; à ses côtés, le porte-parole du gouvernement Steffen Seibert

Les décisions concernant les investissements doivent être prises sur la base de critères économiques, selon Angela Merkel

Photo : Bundesregierung/Kugler

2014 a été une année historique selon Angela Merkel : « Le centième anniversaire du début de la Première Guerre mondiale, le 75e anniversaire du début de la Seconde Guerre mondiale, et pour nous en Allemagne, le 25e anniversaire de la chute du mur de Berlin, qui a marqué la fin de la guerre froide. »

2014 a montré que « la liberté, la paix et la prospérité ne sont en aucun cas des acquis », mais bien des valeurs pour lesquelles il faut lutter et qu'il faut défendre sans relâche. La violation de l'intégrité territoriale de l'Ukraine par la Russie, notamment, nous le rappelle.

La chancelière fédérale s'est félicitée du fait que l'Union européenne se concentre sur les grands défis grâce à son programme stratégique. La Commission a remis en question plus de 80 projets de loi, a-t-elle souligné.

Promotion des investissements en Europe

Pour le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, consolidation budgétaire, réformes structurelles et investissements forment un « triangle magique ». C'est en travaillant dans ce sens que l'UE entend poser les fondements de la croissance et de l'emploi en Europe.

Dans sa conférence de presse de clôture tenue à Bruxelles, la chancelière fédérale a affirmé que le plan d'investissement de 300 milliards d'euros avait été accueilli favorablement par tous les États membres. « Ces projets doivent se concrétiser afin que les citoyennes et les citoyens de l'Europe puissent voir ce qui se passe ; nous y travaillons intensivement. »

La Banque européenne d'investissement (BEI) a pris les rênes du programme. Cela assure que les projets réalisés seront également intéressants d'un point de vue économique, a-t-elle affirmé. Les décisions doivent être prises sur la base de critères économiques et non politiques, a souligné Mme Merkel.

Le Conseil européen a convenu que la Commission européenne présenterait une proposition en janvier 2015. Les législateurs de l'UE devront ensuite s'entendre au sujet de cette proposition d'ici juin. Ainsi, les nouveaux investissements pourront déjà être activés mi-2015.

La nouvelle Commission européenne a annoncé un programme d'investissement de 315 milliards d'euros (Fonds européen pour les investissements stratégiques – FEIS) afin de générer de la croissance et des emplois en Europe. Une somme de départ de 21 milliards d'euros, mise à disposition par la Banque européenne d'investissement, devrait permettre de mobiliser au moins 315 milliards d'euros en investissements d'ici 2017.

Le gouvernement fédéral a proposé une liste comportant 58 projets représentant 89 milliards d'euros. Elle inclut des projets des domaines des infrastructures numériques, de l'énergie, des transports, des infrastructures sociales et de l'environnement. Il s'agit en particulier d'investissements dans le développement de connexions Internet rapides dans tout le pays, l'énergie éolienne ainsi que la construction d'autoroutes. La liste de projets n'est pas encore définitive. La BEI sélectionnera sur la base du critère de la rentabilité des projets parmi ceux proposés.

L’Europe parle d’une seule voix

Des dossiers d'actualité de la politique étrangère étaient également à l'ordre du jour de la rencontre de Bruxelles. La chancelière fédérale a évoqué le défi posé par l'« État islamique » et condamné l'attentat contre une école au Pakistan, ajoutant qu'elle allait s'engager dans le sens d'une lutte menée « de concert avec les musulmans du monde contre ce type de barbarie ».

Le Conseil européen a félicité l'Ukraine pour la formation de son nouveau gouvernement et a salué sa détermination à mettre en œuvre des réformes politiques et économiques. Selon la chancelière, l'action cohérente de l'UE dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine a été importante. « Premièrement, le fait que nous ayons envoyé des messages clairs à la Russie ; deuxièmement, le fait que nous ayons sans cesse fait preuve d'ouverture au compromis et troisièmement, notre soutien à l'Ukraine. » Maintenant qu'un cessez-le-feu a été conclu, il s'agit de veiller à ce que soient véritablement mis en œuvre les accords de Minsk.

Le Protocole de Minsk du 5 septembre prévoit le retrait des armes lourdes, l'échange de prisonniers et la surveillance par l'OSCE du cessez-le-feu et la frontière russo-ukrainienne. À l'approche de l'hiver, l'amélioration de la situation humanitaire dans l'est de l'Ukraine constitue une priorité.

Comme elle l'avait déjà fait dans sa déclaration de politique générale, la chancelière fédérale a appelé l'Ukraine à mener des réformes économiques et à lutter intensivement contre la corruption.

Objectifs pour 2015 fixés

Le Conseil européen s'est fixé pour objectif la conclusion du traité de libre-échange transatlantique en 2015.

En février, les chefs d'État et de gouvernement discuteront de la poursuite du développement de l'Union économique et monétaire. L'objectif est de « garantir une croissance et une prospérité de l'UE qui soient vraiment durables », a affirmé la chancelière.

En juin, le Conseil européen fera rapport des prochaines étapes en vue de l'harmonisation de la fiscalité des entreprises en Europe. Des efforts supplémentaires s'imposent dans ce domaine afin de supprimer des niches fiscales.