Stopper l'engrenage de la violence

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Crise ukrainienne Stopper l'engrenage de la violence

Le gouvernement fédéral est préoccupé par les récents actes de violence commis dans l'Est ukrainien. La chancelière fédérale Angela Merkel a déploré la mort de personnes innocentes. Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier s'est montré choqué par les attaques contre des civils à Donetsk.

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Il a exigé que soit stoppé l'engrenage de la violence et des représailles.

Comme convenu mardi à Berlin, le retrait des armes lourdes dans l'est de l'Ukraine doit être mis en œuvre sans délai, a déclaré le ministre fédéral des Affaires étrangères.

« Nous devons déployer tous nos efforts pour avancer sur la voie diplomatique. Des personnes innocentes meurent tous les jours. Cette situation n'est pas satisfaisante », a souligné la chancelière fédérale Angela Merkel en marge de sa visite à Florence. « Notre offre faite à la Russie est toujours la même, à savoir rechercher des solutions diplomatiques. » Cette offre s'applique tout aussi bien à l'Ukraine. Il nous faut cependant également « appeler les choses par leur nom en cas de violation du droit international », a affirmé Mme Merkel.

Priorité aux accords de Minsk

Le 22 janvier, M. Steinmeier a déclaré en marge de sa visite au Maroc : « Je suis choqué par les terribles actes commis aujourd'hui, en particulier par l'attaque sanglante contre des civils, à Donetsk, qui a, une fois encore, causé la mort de tant de personnes innocentes. »

Le jeudi 22 janvier, de violents combats ont à nouveau fait rage dans l'est de l'Ukraine, faisant plus de 30 victimes. Au moins sept personnes ont succombé suite à une lourde explosion à un arrêt de bus, dans le sud de Donetsk.

M. Steinmeier a exhorté les parties au conflit à ne pas laisser le champ libre aux « groupes sans scrupules qui n'ont aucun intérêt à une désescalade ni à la fin de la violence ». Le ministre a ajouté : « Je demande donc, dans les termes les plus fermes, à tous ceux qui ont signé les accords de Minsk et la déclaration commune d'hier à Berlin et qui en ont la responsabilité politique d'assumer leur responsabilité et de déployer dès maintenant toutes leurs forces pour mettre en œuvre les premières étapes du cessez-le-feu. »

Il ne reste pas beaucoup de temps pour parvenir à une solution pacifique. Moscou et Kiev doivent montrer clairement leur attachement à une solution politique. Ils doivent dès à présent « se lever et tout faire pour mettre fin à l'engrenage de la violence et des représailles. » M. Steinmeier a expliqué : « Pour ce faire, il convient de mettre en œuvre immédiatement les accords convenus hier à Berlin sur le retrait des armes lourdes. »

Vendredi, lors de la conférence de presse gouvernementale, la porte-parole adjointe du ministère fédéral des Affaires étrangères, Sewsan Chebli, a ajouté que le gouvernement fédéral appelait les deux camps à « faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que se taisent enfin les armes. » À l'occasion de la rencontre quadripartite à Berlin, le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a indiqué que la Russie ferait pression sur les séparatistes. « Nous attendons de la Russie que cela soit vraiment le cas », a souligné la porte-parole. « Si l'on examine la situation sur place, on constate qu'il existe encore une très grande marge de progression. »

Indicateur de la situation en Ukraine

Selon la porte-parole adjointe du gouvernement fédéral Christiane Wirtz, les accords de Minsk sont un indicateur de l'évolution de la situation dans l'est de l'Ukraine. L’avenir des relations politiques et économiques avec la Russie et l'Union économique eurasienne dépend également de la mise en œuvre de ces accords.

Des efforts ont été faits par les quatre ministres des Affaires étrangères en vue d'une désescalade de la situation, a déclaré MmeWirtz. « Nous avons néanmoins tous vu, hier, les images du bus brûlé dans l'est de l'Ukraine. » C'est « l'élément essentiel qui occupe actuellement le gouvernement fédéral ».

Avant de pouvoir réfléchir concrètement à un espace économique commun, il importe de résoudre le conflit en Ukraine. Cet objectif est la priorité du gouvernement fédéral, a souligné la porte-parole adjointe. « Cela constitue, dans un premier temps, la condition préalable et l'un des paramètres qui permettra d’aborder de façon plus approfondie de telles discussions. »