Sauver des vies humaines

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Sommet extraordinaire de l'UE sur les morts de migrants Sauver des vies humaines

Les chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’UE sont réunis à Bruxelles afin d'étudier des mesures visant à protéger les migrants. Il s'agit avant tout de sauver des vies humaines, a souligné la chancelière fédérale.

Il faut mettre un terme à la traite des êtres humains par les passeurs et lutter contre les causes de la fuite des migrants, mais il s'agit « en tout premier lieu » de sauver des vies humaines. C'est ce qu'a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel avant le début de la réunion extraordinaire du Conseil européen. « L'enjeu est l'acceptation de l'Union européenne et de ses valeurs dans le monde entier, et c'est pourquoi il est si important que nous discutions de ce sujet aujourd'hui, en particulier dans le but de sauver des vies humaines », a affirmé Angela Merkel.

Répartition solidaire des charges

Outre la répartition solidaire des charges, les chefs d'État et de gouvernement s'entretiendront de mesures visant à surmonter les causes des migrations. Une coopération plus étroite avec les pays d'origine et de transit, mais aussi la coopération de la Commission européenne avec la Commission de l'Union africaine font partie des mesures étudiées.

Les chefs d'État et de gouvernement de l'UE discutent à Bruxelles des mesures d'urgence à adopter par les États membres et les institutions de l'UE afin d'améliorer la situation des personnes concernées. Pour y parvenir, il importe d'intégrer à la politique de l'Union européenne à l'égard des réfugiés des considérations touchant à la politique étrangère, intérieure, de sécurité et de développement.

Les chefs d'État et de gouvernement s'appuieront sur les décisions prises lundi par les ministres des Affaires étrangères et les ministres de l'Intérieur de l'UE, a indiqué Mme Merkel avant le début du sommet. Le président du Conseil européen Donald Tusk avait convoqué d'urgence la réunion extraordinaire du Conseil européen sur la politique en matière de réfugiés.

Séance du Bundestag

Le Bundestag s'est également réuni pour une session extraordinaire mercredi après-midi. Le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière a plaidé en faveur d'une amélioration du sauvetage en mer. C'est là la priorité numéro un et il faut s'y attaquer « immédiatement », a affirmé le ministre fédéral de l'Intérieur, ajoutant que l'Allemagne était prête à apporter une plus forte contribution. Il en a de nouveau appelé à une lutte vigoureuse contre les filières de passeurs.

« Nous ne pouvons pas nous défiler » face à la responsabilité humanitaire, a déclaré le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier. Afin de résoudre la situation, il est également nécessaire de stabiliser les pays de transit, a poursuivi le ministre. Cela exigera des efforts et du temps, a-t-il également dit au regard de la situation en Libye.

Les deux ministres ont également fait le compte rendu de la réunion des ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur et de la Justice de l'UE qui s'est tenue lundi à Bruxelles. Les participants y avaient élaboré un programme en dix points, qui sert de base aux discussions des chefs d'État et de gouvernement réunis à Bruxelles.

Programme en dix points de la Commission européenne

L'UE veut développer le sauvetage en mer et consacrer davantage de ressources aux programmes Triton et Poséidon. De plus, le champ d'action de Frontex doit être élargi afin de permettre des interventions plus précoces. Les embarcations de passeurs doivent être systématiquement repérées et détruites. En plus de lutter contre la traite d'êtres humains, il faut agir, dans les pays d'origine, sur les causes de la fuite des migrants.

Mettre fin aux agissements des passeurs et coordonner les flux de réfugiés

La chancelière fédérale Angela Merkel s'était déjà exprimée en début de semaine au sujet du naufrage de migrants, lors du forum de dialogue du G7 avec des organisations non gouvernementales : « Nous ferons tout pour empêcher que de nouvelles victimes meurent devant notre porte de la façon la plus cruelle », avait-elle dit. Elle y avait déjà annoncé des mesures visant à empêcher que des personnes continuent de mourir en Méditerranée. La lutte contre les passeurs et les rabatteurs doit faire partie de ces mesures, selon la chancelière. Il en va de la crédibilité de la communauté de valeurs européenne.

Une attention particulière doit être accordée à la stabilisation de la Libye et à une coopération plus étroite entre les pays européens voisins. Ainsi, des agences telles qu'Europol, Frontex et Eurojust devront intensifier leur collaboration afin de mieux réunir des informations sur les modes opératoires et les flux financiers des trafiquants et afin de soutenir les enquêteurs. Le Bureau européen d'appui en matière d'asile devra soutenir l'Italie et la Grèce en ce qui concerne le traitement des demandes d'asile.