Renforcer le rôle de l’OSCE

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Conflit en Ukraine Renforcer le rôle de l’OSCE

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) doit jouer un rôle accru dans la crise ukrainienne. La chancelière fédérale et les présidents français, russe et ukrainien se sont accordés sur ce point au cours d’un entretien téléphonique. Ils ont tous salué les progrès réalisés dans l’application du cessez-le-feu et le retrait des armes lourdes convenus à Minsk. Une conférence est prévue à Berlin ce vendredi.

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L’OSCE va occuper une place plus importante dans la supervision du cessez-le-feu et du retrait des armes. Telle est la conclusion de l’entretien téléphonique approfondi de lundi soir (2 mars) entre Angela Merkel, François Hollande, Vladimir Poutine et Petro Porochenko. Ils ont demandé à l’OSCE de publier un rapport quotidien sur l’évolution de la situation dans ces deux domaines. La question de savoir dans quelle mesure les accords de Minsk sont mis en œuvre était à l’origine de cet entretien.

Les quatre dirigeants ont été unanimes à constater l’urgence des échanges de prisonniers et de la fourniture d’une aide humanitaire avec la participation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Dès que les conditions seront remplies, les groupes de travail convenus à Minsk devraient être créés afin de s’atteler aux autres tâches restant à accomplir, par exemple la préparation des élections locales dans les régions de Louhansk et de Donetsk.

Une réunion de hauts fonctionnaires est prévue ce vendredi à Berlin pour discuter du suivi de la mise en œuvre des questions abordées.

Lundi matin, le porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères, Martin Schäfer, avait déclaré que le « cessez-le-feu relatif » de la semaine dernière dans l’est de l’Ukraine s’était poursuivi. Il avait concédé qu’il y avait encore, ici et là, des tirs d’artillerie et des escarmouches, mais constaté une tendance au respect global du cessez-le-feu.

Pas de signal de fin d’alerte

Pendant le week-end, le retrait d’armes lourdes s’est poursuivi dans les deux camps. Si ce retrait se maintient, cela pourrait constituer une garantie croissante que de nouveaux combats avec des armes lourdes ne reprendront pas de sitôt. On est cependant encore « loin » de pouvoir lever l’alerte.

Sur les 13 points de la déclaration de Minsk adoptée par le groupe de contact, le cessez-le-feu et le retrait des armes lourdes nécessaire à cet effet sont absolument prioritaires. « Nous parlons pour l’instant des deux premiers points », a rappelé M. Schäfer, mais il reste « beaucoup, beaucoup à faire ».

Mission politique importante de l’OSCE

Le gouvernement fédéral est « heureux et reconnaissant » que l’OSCE prenne sa mission très au sérieux et qu’elle fasse le maximum, en dépit de ses ressources limitées, pour superviser le cessez-le-feu et le retrait des armes lourdes.

Lors de leur rencontre à Paris le 24 février dernier, les ministres des Affaires étrangères allemand, français, russe et ukrainien s’étaient entendus pour prolonger la mission d’observation civile de l’OSCE, l’objectif étant que cette organisation puisse continuer de s’acquitter de ses tâches, qui sont difficiles mais importantes sur le plan politique.

Pour l’heure, « nous travaillons à plein régime, tout comme d’autres partenaires de l’OSCE, afin d’améliorer les effectifs et l’équipement technique et logistique de l’OSCE », a affirmé le porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères.

Concertation interministérielle de l’aide allemande

Il appartient au Conseil de l’OSCE de décider si les effectifs sont suffisants (la mission compte 500 collaborateurs) pour les nombreuses tâches à accomplir, a déclaré M. Schäfer. L’OSCE a cependant d’ores et déjà soumis à ses membres des propositions concernant les moyens techniques qui pourraient être utilisés notamment pour vérifier le retrait des armes lourdes. Le ministère fédéral des Affaires étrangères se concerte actuellement avec le ministère fédéral de la Défense pour savoir ce que l’Allemagne peut fournir pour sa part.