Relever les défis ensemble

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Angela Merkel reçoit Manuel Valls à Berlin Relever les défis ensemble

La crédibilité de la politique budgétaire et le renforcement de la croissance au sein de l'UE sont les objectifs communs de l’Allemagne et de la France. C'est ce qu'ont affirmé côte à côte la chancelière fédérale Angela Merkel et le premier ministre français Manuel Valls à l’issue de leur entretien à Berlin.

Temps de lecture: 4 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel reçoit le premier ministre français Manuel Valls à la Chancellerie fédérale.

Première visite officielle à la chancellerie fédérale : Mme Merkel reçoit le premier ministre français avec les honneurs militaires.

Photo : Bundesregierung/Steins

Après sa rencontre avec Manuel Valls à Berlin, la chancelière fédérale Angela Merkel a affirmé avoir eu une discussion « intense et amicale » avec le nouveau premier ministre français. La France et l’Allemagne entendent relever ensemble les défis nationaux, internationaux et européens. Bien entendu, la discussion a beaucoup porté sur la situation économique et la zone euro, a rapporté Angela Merkel.

Programme de réformes ambitieux

Le premier ministre l'a « informée au sujet du programme de réformes exigeant et ambitieux de la France », a indiqué Mme Merkel. « C’est une somme d’efforts impressionnants que la France entreprend », a-t-elle dit, ajoutant que l’Allemagne souhaite au gouvernement français « beaucoup de succès dans la mise en œuvre ». Mme Merkel a également dit souhaiter que l'Allemagne et la France « déploient en commun les efforts nécessaires ». L'évaluation de ces efforts viendra ensuite par le biais de la Commission européenne.

« Ce qui m’importe, c’est la crédibilité de l’Europe », a-t-elle expliqué. « Cela veut dire que nous nous tenons à ce dont nous sommes convenus ensemble, à savoir le Pacte de stabilité et de croissance ». Angela Merkel a rappelé que ce Pacte contenait « également des éléments de souplesse », et qu’il reviendrait à la Commission d’apprécier la situation. « L'Allemagne soutiendra la Commission et n'offrira pas sa propre évaluation. »

Les réformes ne sont pas une fin en soi

L’objectif, a ajouté la chancelière, est de faire de l’euro une monnaie durablement stable, de renforcer la croissance en Europe et d’assurer la crédibilité des décisions européennes. « Les réformes ne sont pas un objectif en elles-mêmes », a-t-elle souligné. « Elles visent finalement à améliorer le niveau de vie, et à améliorer la situation des nombreuses personnes au chômage ».

Manuel Valls, de son côté, a réaffirmé sa conviction qu’il était « absolument nécessaire » de renforcer les efforts de la France en matière budgétaire. Il a annoncé son intention de faire les réformes « toujours annoncées et qui n’ont jamais été mises en œuvre », ce qui a provoqué un « décrochage » de la France.

M. Valls a exposé à la chancelière le calendrier du gouvernement français. Il a souligné avoir la majorité pour faire ces réformes, et a demandé au peuple allemand de lui « faire confiance ». 

Ensemble pour plus d’emplois et de prospérité

La consolidation budgétaire et la mise en oeuvre de mesures visant à garantir la croissance dans la zone euro et l'Union européenne dans son ensemble sont deux priorités d'égale importance, selon la chancelière. « Ici, nous pouvons collaborer dans de nombreux domaines », y compris avec la nouvelle Commission européenne.

Mme Merkel a notamment souligné le potentiel de croissance de l’économie numérique, dont s’occupera au sein de la nouvelle Commission européenne l’Allemand Günter Oettinger. Cela peut constituer une « chance favorable pour l'Allemagne et la France d'initier ensemble des investissements dans ce domaine. »

Défis internationaux

Mme Merkel a souligné que la France et l’Allemagne étaient « parfaitement d’accord » dans leur appréciation de la menace que représente l’État islamique. Elle a aussi souligné la bonne coopération des deux pays en ce qui concerne la crise ukrainienne et la Russie.

La visite du premier ministre français apporte ainsi une contribution « à la poursuite du développement positif de nos relations », dont l'initiative commune des ministres des Finances allemand et français en faveur de l’investissement en Europe constitue un bon exemple, selon Mme Merkel. De multiples possibilités de coopération existent aussi dans le domaine de la politique économique et énergétique.

« Je m’attends à ce que la visite [de Manuel Valls] soit l’occasion de poursuivre la coopération étroite entre l’Allemagne et la France, mais aussi de lui donner une nouvelle qualité et de l’étendre à de nouveaux domaines », a conclu la chancelière.

Relations essentielles

Le premier ministre français a qualifié la discussion avec la chancelière de directe, franche et empreinte de confiance : « C'était un échange digne de nos deux pays ». » La France et l’Allemagne ont un intérêt commun à l'atteinte des objectifs fixés, a-t-il souligné. « C’est ensemble que nous ferons avancer l’Europe », a ajouté M. Valls, en soulignant le caractère essentiel des relations entre les deux pays.