Reconnaissance vis-à-vis d'un partenaire de longue date

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Le premier ministre hongrois Viktor Orbán et la chancelière fédérale Angela Merkel.

L’Allemagne et la Hongrie sont liées par une coopération économique intense

Photo : Bundesregierung/Bergmann

À cette occasion, elle a exprimé sa reconnaissance vis-à-vis de la Hongrie pour la générosité dont elle a fait preuve en 1989, année de la chute du Mur de Berlin. Elle a également appelé à un resserrement des liens en matière de politique étrangère.

Dans ses mots de bienvenue prononcés avant l'entretien en privé, Mme Merkel a félicité son homologue pour sa réélection en avril, affirmant que la population hongroise avait manifesté une grande confiance à l'égard de M. Orbán. Cela s'accompagne « évidemment toujours d'une responsabilité », a indiqué la chancelière.

Année spéciale pour les relations germano-hongroises

1989, l'année de la chute du Mur, a également été une année historique en ce qui concerne les relations bilatérales entre les deux pays. « Nous n'oublierons pas comment la Hongrie a aidé des hommes et des femmes de la RDA à fuir cette dernière en traversant d'abord la frontière austro-hongroise », a rappelé la chancelière fédérale. « Nous serons toujours touchés, de part et d'autre, par le souvenir du rideau de fer qui s'est ouvert d'abord à cet endroit ».

La Hongrie a posé un jalon important des relations bilatérales lorsqu'elle a ouvert, le 10 septembre 1989, sa frontière avec l'Autriche pour laisser passer les réfugiés de la RDA. La Hongrie est considérée comme étant le pays qui a fait tomber la première pierre du Mur de Berlin.

Un quart de siècle de coopération

Mme Merkel a souligné que la coopération d'un quart de siècle avec la Hongrie avait été « couronnée par l'admission de la Hongrie au sein de l'Union européenne ». L'Allemagne entretient des relations économiques très étroites avec la Hongrie « que nous entendons continuer à développer », a-t-elle dit. Dans ce contexte, un cadre juridique fiable est d'une importance particulière. Il existe de nombreux bons exemples de coopérations, a indiqué Mme Merkel.

M. Orbán a remercié la chancelière pour la coopération intensive et fructueuse. Il s'est montré optimiste en ce qui concerne le développement économique futur de son pays.

En 2013, l'Allemagne était, une fois de plus, de loin le premier partenaire commercial de la Hongrie. Environ un quart du commerce extérieur hongrois a été effectué avec l'Allemagne. En 2011, le volume commercial bilatéral était de l'ordre de 36 milliards d'euros ; il est passé à environ 38 milliards d'euros en 2012, et a atteint environ 39 milliards d'euros en 2013. L'Allemagne est de loin le premier investisseur direct étranger en Hongrie, avec une part de 24 %. À la fin du deuxième trimestre 2012, les investissements directs étrangers s’élevaient à environ 71,6 milliards d’euros.

Les propositions polonaises concernant la mise en place d’une union de l’énergie ont été un autre sujet abordé, a déclaré Mme Merkel. Il est question ici de renforcer la coopération et de diversifier les sources d’approvisionnement énergétique de l’Europe. Bien évidemment, il ne faut pas pour autant laisser la réalisation des objectifs énergétiques et climatiques en dehors des discussions ces prochains mois, a-t-elle ajouté.

Le défi des élections européennes

« Notre volonté commune est que les citoyens optent pour l’Europe », a souligné la chancelière à l’approche des élections du Parlement européen. Les problèmes rencontrés en Europe ne doivent pas tous être un problème pour Bruxelles et l’Europe. De nombreux problèmes peuvent également être résolus au sein des frontières nationales. « Mais pour les problèmes auxquels Bruxelles peut apporter une réponse plus adaptée, il convient de se tourner vers l’Europe. C’est ce que nous défendrons également ensemble dans nos pays respectifs », a assuré Mme Merkel.

La crise en Ukraine est un sujet important

L’entretien entre les deux chefs de gouvernement a porté sur les possibilités de résoudre la crise en Ukraine. À cet égard, la chancelière fédérale a évoqué trois points. Premier point : soutenir l’Ukraine afin que « la population puisse décider librement ». Dans ce contexte, les élections présidentielles qui se tiendront le 25 mai sont d’une « importance cruciale ». Deuxième point : trouver une solution diplomatique au conflit par le dialogue. Troisième point : les sanctions, qui ne sont pas une « fin en soi ». Si cela s’impose, « nous n’exclurons pas non plus cette option ».

Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne se sont mis d’accord sur cette marche à suivre, a souligné Angela Merkel. La chancelière a mis l’accent sur la « responsabilité de la Russie dans ce processus ». La rencontre entre le président en exercice de l’OSCE Didier Burkhalter et le président russe Vladimir Poutine était très importante à cet égard. « À présent, il nous faut veiller à faire avancer l’ensemble du processus », a déclaré Mme Merkel.