Profiter du cessez-le-feu pour acheminer l'aide humanitaire

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Situation au Proche-Orient Profiter du cessez-le-feu pour acheminer l'aide humanitaire

Le ministre fédéral des Affaires étrangères a salué le cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Outre l’assistance qui doit être apportée de toute urgence aux civils, des pourparlers devraient selon lui débuter rapidement en vue d’un armistice durable.

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« J’espère que l’on parviendra à prolonger et à pérenniser la trêve afin que les souffrances infinies des civils cessent enfin », a déclaré Frank-Walter Steinmeier. Les images des nombreux enfants tués ou blessés devraient tous nous réveiller, a-t-il poursuivi. Les protagonistes doivent désormais créer les conditions qui permettront d’éviter que cette tragédie ne se répète sous peu.

Le chef de la diplomatie allemande a remercié tous ceux qui ont contribué à cet accord, en tout premier lieu le gouvernement égyptien. Il s’agit maintenant de mettre le cessez-le-feu à profit en priorité pour apporter à la population l’aide dont elle a besoin de toute urgence, soigner les blessés et améliorer la situation humanitaire dramatique des familles à Gaza.

Dans le même temps, M. Steinmeier a appelé à la tenue de pourparlers dans les plus brefs délais afin de parvenir à un accord de paix durable. L’objectif de ces pourparlers est notamment qu’Israël cesse d’être menacé par les tirs de roquettes et les tunnels du Hamas et que les Gazaouis puissent enfin espérer en des conditions de vie meilleures.

« Une solution globale pour Gaza »

Dans un hebdomadaire allemand, le ministre fédéral des Affaires étrangères énonce deux conditions déterminantes pour une solution durable du conflit israélo-palestinien : les armes du Hamas ne doivent plus représenter pour Israël une menace militaire permanente et les habitants de la bande de Gaza doivent pouvoir compter sur de meilleures conditions de vie.

Le statu quo à Gaza n’est pas tenable. C’est ce qu’ont montré les affrontements militaires récurrents de ces dernières années, a déclaré Frank-Walter Steinmeier dans le « Welt am Sonntag ».

Près de deux millions de personnes y vivent entassées dans un espace très restreint ; elles sont « coupées du monde extérieur et plus de la moitié d’entre elles sont des enfants et adolescents », rappelle le chef de la diplomatie allemande. De plus, cette ville de plus d’un million d’habitants est contrôlée par un groupe qui nie le droit d’exister d’Israël et stocke ses armes dans des immeubles et des écoles.

Selon M. Steinmeier, un premier pas sur la voie d’une solution durable « pourrait être l’ouverture de points de passage à la frontière sous une supervision internationale, afin d’empêcher le trafic d’armes ». Dans sa tribune, il propose donc une nouvelle fois de réactiver la mission de l’Union européenne d’assistance à la frontière au point de passage de Rafah (EU BAM Rafah).

L’Autorité palestinienne placée sous la direction du président Abbas doit assumer à nouveau le rôle de partenaire légitime et fiable sur place. « Cela ne saurait être le Hamas, qui continue de réclamer la destruction d’Israël », insiste M. Steinmeier.

Augmentation de l’aide humanitaire pour Gaza

Le ministère fédéral des Affaires étrangères a alloué 8,5 millions d’euros supplémentaires au titre de l’aide humanitaire à Gaza. Frank-Walter Steinmeier a déclaré à ce sujet : « L’engrenage de la violence à Gaza entraîne à nouveau la fuite et la souffrance de nombreuses personnes. Comme souvent, les plus touchés sont avant tout ceux qui sont déjà en situation de détresse. Ces personnes ne doivent pas être oubliées dans la crise actuelle. »

Dans le cadre de l’aide humanitaire, différentes mesures d’urgence immédiate sont soutenues dans les domaines de l’aide alimentaire et des soins de santé, notamment celles menées par des organisations non gouvernementales et par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Le gouvernement fédéral a débloqué en totalité 9 millions d’euros au titre de l’aide humanitaire depuis le début de la crise.