La chancelière fédérale Angela Merkel s'est entretenue avec les présidents français et ukrainien au sujet de la situation actuelle dans l'est de l'Ukraine. Ils ont discuté des manières de parvenir à une meilleure mise en œuvre des accords de Minsk.
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La chancelière fédérale Angela Merkel s'est d'abord entretenue avec le président François Hollande. Par la suite, le président ukrainien Petro Porochenko, qui s'était également déplacé à Berlin, s'est joint à eux pour une réunion tripartite.
Lors d'une conférence de presse qui a suivi le premier entretien, la chancelière fédérale a souligné l'importance des accords de Minsk de septembre 2014 et février 2015. « Ce dont nous sommes convenus à Minsk doit être le fondement d'une évolution pacifique en Ukraine », a déclaré Angela Merkel.
Le format Normandie (c'est-à-dire les entretiens portant sur la situation en Ukraine réunissant des représentants de l'Allemagne, de l'Ukraine, de la Russie et de la France) doit être renforcé et approfondi, ont-ils affirmé.
Il y a actuellement de nombreux obstacles à la mise en application des accords de Minsk. D'abord, tout doit être mis en œuvre afin d'assurer que le cessez-le-feu convenu soit véritablement appliqué.
Le travail de l'OSCE revêt également une grande importance, ont indiqué les dirigeants. « La capacité de travail de l'OSCE est la clé de tout le processus », a souligné la chancelière. Or le travail de l'organisation est entravé à plusieurs niveaux, ce qui inquiète le gouvernement fédéral. Les participants ont convenu d'entamer un dialogue avec la Russie sur cette question.
Il faut continuer d'avancer sur le chemin politique menant à l'élimination des affrontements violents. Cela inclut de travailler à la préparation d'une réforme constitutionnelle et de nouvelles élections.
Une discussion d'experts juridiques au format Normandie a eu lieu la semaine dernière au sujet de la réforme constitutionnelle. Une position commune n'a toujours pas pu être dégagée. « Il faut poursuivre le travail », ont affirmé les dirigeants.
La tenue des prochaines élections législatives est « l'une des questions clés », selon Mme Merkel. Les règles du BIDDH doivent absolument être respectées, a-t-elle insisté.
L'entretien a également porté sur le renforcement de l'aide humanitaire en Ukraine, la libération de prisonniers et les relations commerciales entre l'Ukraine et la Russie.
Le BIDDH est le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme de l'OSCE. Il a été fondé en 1991. Il a son siège principal à Varsovie. Le BIDDH soutient les États et leurs sociétés civiles sur le chemin du renforcement de la démocratie, de l'état de droit et des droits de l'homme. Le bureau s'est fait connaître notamment par le biais de ses missions d'observation électorale. Le directeur du bureau est l'Allemand Michael Georg Link.