Pour plus de sécurité nucléaire

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Troisième sommet sur la sécurité nucléaire Pour plus de sécurité nucléaire

La chancelière fédérale a salué les progrès accomplis lors du sommet sur la sécurité nucléaire de La Haye. « Nous avons beaucoup progressé », a déclaré Angela Merkel. Le prochain sommet se tiendra à Washington en 2016.

Il est aussi important d'apprendre à gérer les accidents ou les attentats et de s'y préparer que de recenser les sources radioactives, a indiqué Mme Merkel. La chancelière fédérale a fait référence dans ce contexte à l'exemple des Pays-Bas qui ont testé, dans le cadre de ce troisième sommet, de nouvelles manières de réagir à des incidents nucléaires, tels que des attentats terroristes. 

Le président Obama sera l'hôte du prochain sommet sur le nucléaire en 2016, à Washington. Par la suite, a expliqué Mme Merkel, l'AIEA prendra vraisemblablement le relais de l'organisation du processus, qui devra malgré tout avoir un encadrement politique. « Il s'agira de discuter, au cours des deux années à venir, de la forme exacte que cela pourra prendre. » 

Lors du troisième sommet sur la sécurité nucléaire, 53 chefs d'État et de gouvernement ont échangé avec des représentants des Nations Unies, de l'Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), d'Interpol et de l'Union européenne (UE). Ils ont notamment discuté des manières d'empêcher le vol de matériaux nucléaires et la construction de « bombes sales ».

En 2010, lors du premier sommet sur la sécurité nucléaire, à Washington, des engagements politiques avaient été pris pour souligner le caractère national de la responsabilité en matière de mesures de sécurité nucléaire. Un programme de travail devant être mis en œuvre sur une base volontaire par les différents pays y avait été élaboré. À Séoul, lors du deuxième sommet, la prévention de la contrebande de matières nucléaires avait été abordée. L'Allemagne, en particulier, s'était engagée afin d'inclure la sécurité des sources radioactives civiles. Après la catastrophe de Fukushima, au Japon, la sécurité des centrales nucléaires a également été abordée. 

Davantage de sources radioactives 

Mme Merkel a indiqué qu'elle partait du principe que la dissémination des sources nucléaires, notamment dans le domaine de la médecine, allait continuer de progresser dans le monde entier. La possibilité de cyberattaques, y compris par le biais de systèmes informatiques, va augmenter. Ainsi, la question de la sécurité nucléaire va au-delà de la sécurisation des armes et du matériel militaire. Le sommet sur la sécurité nucléaire a sensibilisé à ces problématiques, et beaucoup de progrès ont été accomplis, notamment grâce à l'initiative du président américain, qui a mis en route un processus international utile et important, selon la chancelière.

Des efforts supplémentaires s’imposent 

Déjà la veille, Mme Merkel avait appelé à plus d'efforts en vue de la sécurité nucléaire. D'une part, le fait que la communauté internationale se sente tenue de se pencher sur la question de la sécurité nucléaire constitue un signal encourageant, a-t-elle affirmé. D'autre part, « les progrès laissent aussi beaucoup à désirer à certains égards ». 

Le Mémorandum de Budapest en est un exemple. Dans ce document, l'intégrité territoriale de l'Ukraine a été garantie en échange de son renoncement aux armes nucléaires. « Aujourd'hui, nous ne pouvons que constater que la Russie a violé cet accord de manière flagrante et que ce Mémorandum de Budapest ne peut donc pas, à l'heure actuelle, être présenté comme une réussite », a affirmé la chancelière. 

Dix pays possèdent des armes nucléaires, 30 pays ont des centrales nucléaires, et pratiquement tous les pays disposent de matériel nucléaire, dans le domaine médical, par exemple. 

Le programme nucléaire de l'Iran était aussi à l'ordre du jour du sommet. Nous sommes encore loin de l'idéal d'un monde sans risques nucléaires « et il nous reste encore beaucoup à faire », a dit la chancelière. 

L'Ukraine demeure au centre des préoccupations 

Une réunion informelle des chefs d'État et de gouvernement de la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, le Canada, les États-Unis, le Japon et l'Allemagne s'est tenue en marge du sommet. La situation actuelle en Ukraine en était le thème principal.