En cette « période de grands, très grands défis sur le plan de la politique étrangère et de sécurité » pour l’Union européenne, la situation en Ukraine reste une toute première priorité. Dans sa déclaration de politique générale en amont du Conseil européen, Angela Merkel a tenu ces propos devant le Bundestag.

« Nous poursuivrons nos efforts afin de mettre en œuvre les accords de Minsk, aux côtés de la France en format Normandie, et en étroite concertation avec nos partenaires européens et transatlantiques », a-t-elle affirmé.

Des sanctions liées à l’application de Minsk

La chancelière a clairement rappelé que la façon de procéder concernant les sanctions contre la Russie « étaient et restaient liées à la mise en œuvre de ces accords de Minsk précisément ».

Elle a qualifié de « lueur d’espoir » le cessez-le-feu globalement respecté depuis début septembre, le retrait des armes lourdes et légères engagé, et tout particulièrement le refus de la date, non concertée, des élections locales dans les zones séparatistes de l’est de l’Ukraine. C’est à ses yeux une concrétisation de ce dont elle avait parlé en février lors de la conclusion des accords de Minsk.

« Je continue de parler pour l’instant d’une lueur d’espoir, ni plus, mais ni moins non plus », a dit la chancelière avant d’ajouter que cette lueur d’espoir offrait en tout cas « une chance d’avancer enfin vers une solution politique ».

L’objectif : la pleine et entière souveraineté territoriale

Selon Angela Merkel, la « dernière pierre indispensable à l’édifice de Minsk » est le retrait complet de toutes les troupes et tous les mercenaires qui se trouvent illégalement sur le sol ukrainien, ainsi que le contrôle intégral de l’Ukraine sur ses frontières. « Notre objectif est et reste le rétablissement de la libre autodétermination de l’Ukraine et son intégrité territoriale », a lancé la chancelière sous les applaudissements des députés.