Les observateurs de l'OSCE doivent pouvoir se déplacer librement

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Conflit ukrainien Les observateurs de l'OSCE doivent pouvoir se déplacer librement

Le gouvernement fédéral exige que la liberté de circulation des observateurs de l'OSCE dans l'Est ukrainien ne soit pas entravée. Les restrictions imposées par les séparatistes sont en contradiction avec les accords de Minsk, comme l'ont souligné le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, et celui du ministère fédéral des Affaires étrangères, Martin Schäfer, lors de la conférence de presse gouvernementale.

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Aux yeux du gouvernement allemand, le fait que la mission d'observation civile de l'OSCE ne puisse plus mener son travail « que de manière très limitée » dans les régions séparatistes - les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Louhansk - n'a ni été convenu, ni ne correspond à l'énoncé de la mission. Tels étaient les propos du porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères Martin Schäfer lors de la conférence de presse gouvernementale. Un représentant de l'armée russe a fait part de ces nouvelles restrictions, « de toute évidence au nom ou à la demande des séparatistes russes », a-t-il ajouté.

L'Allemagne appelle au libre accès des observateurs de l’OSCE

Le gouvernement fédéral attend justement aussi des représentants russes qu'ils fassent valoir leur influence sur les séparatistes afin qu'ils cessent de faire obstacle au travail de la mission, a insisté le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert.
« Nous exigeons que la mission d'observation civile puisse mener sans entrave son important travail visant à prévenir les escalades militaires dans la zone de conflit », a déclaré M. Schäfer. Il est possible qu'il y ait des raisons, après l'incident mortel du 23 avril, de limiter le champ d'action, « mais ce seraient alors évidemment des décisions que la mission d'observation devrait prendre elle-même », a-t-il poursuivi.

Le centre conjoint de contrôle et de coordination russo-ukrainien doit soutenir les observateurs de l'OSCE dans leur travail. Le gouvernement fédéral appelle la Russie, en tant que pays signataire des accords de Minsk, à user dans ce sens de son influence sur les séparatistes.

Faire la lumière sur l'explosion d’une mine

Concernant la mort d'un observateur de l'OSCE américain, M. Seibert a rappelé que « cet incident est survenu sur le territoire de la république populaire autoproclamée de Louhansk » et qu'il n'avait « toujours pas été éclairci ». Les responsables doivent être traduits en justice et toutes les parties doivent contribuer à élucider l'affaire, a-t-il dit.

Suite à l'incident mortel du 23 avril, la mission spéciale de l'OSCE avait restreint, pour des raisons de sécurité, ses activités d'observation qui, conformément à son mandat, s'étendent à l'ensemble de l'Ukraine. Un observateur de l'OSCE américain avait été tué et deux autres, dont une Allemande, avaient été blessés lors de l'explosion d'une mine.

Garantir la liberté de l'information

Le 20 mai, la chancelière fédérale Angela Merkel et le président ukrainien Petro Porochenko se rencontreront au château de Meseberg. Faisant référence à la réunion, M. Seibert a souligné l'attachement de l'Allemagne à la poursuite du « processus de discussions en format Normandie, qui avance difficilement et dont les résultats ne sont toutefois pas encore satisfaisants ».

Les entretiens des deux dirigeants porteront cependant aussi sur le programme de réformes de l'Ukraine. Dans ce contexte, le porte-parole s'est référé aux sanctions prises par le gouvernement, le président et le Conseil national de sécurité et de défense ukrainiens à l'encontre de médias en ligne russes. La liberté de l'information, tout comme la liberté de la presse et la liberté d'opinion, a-t-il rappelé, constitue « un bien précieux devant être protégé ».

Les restrictions à cette liberté doivent être pesées très soigneusement. « Certes, dans le contexte de la poursuite d'opérations de la Russie visant à influencer l'opinion via des portails médiatiques russes en Ukraine, il faut considérer les mesures adoptées par l'Ukraine d'abord comme une réaction », a déclaré M. Seibert. Toutefois, il n'en est pas moins clair que « de telles mesures ne contribuent aucunement à l'amélioration des relations russo-ukrainiennes ».

Le porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères Martin Schäfer a affirmé avoir pris connaissance de cette décision de l'Ukraine « avec grand intérêt, mais aussi avec une certaine inquiétude ». « Nous croyons qu'il y a aussi, dans les sociétés libres, d'autres manières de répondre à la propagande, aux fausses nouvelles et à la désinformation », a-t-il indiqué.