Les négociations sur le nucléaire menées à bonne fin

  • Page d'accueil
  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

Programme nucléaire iranien Les négociations sur le nucléaire menées à bonne fin

Les entretiens portant sur le programme nucléaire iranien ont été menés à bonne fin. Le résultat est un succès à mettre sur le compte de la persévérance en matière de politique et de diplomatie internationale, a déclaré la chancelière.

Temps de lecture: 3 min.

Photo de groupe des négociateurs

Issue positive à Vienne des longues négociations sur le programme nucléaire iranien

Photo : picture alliance / dpa

Les négociations du groupe des E3+3 avec l'Iran ont abouti avec succès à Vienne. Après de nombreuses séries de consultations, les ministres des Affaires étrangères des États du groupe E3+3, la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Federica Mogherini ainsi que le ministre iranien des Affaires étrangères sont parvenus à une entente historique. Ils sont convenus d'un accord global limitant le programme nucléaire iranien.

Le groupe E3+3 est composé des cinq membres du Conseil de sécurité des Nations unies (France, Grande-Bretagne, États-Unis, Russie et Chine) et de l'Allemagne. Leur rencontre était placée sous la direction de la haute représentante de l’UE, Federica Mogherini.

Angela Merkel se félicite du résultat

« Le résultat des négociations de Vienne nous rapproche beaucoup de l'objectif d'un Iran sans programme nucléaire militaire, grâce à une transparence étendue et un système sans précédent de contrôle international. Car nous voulons faire en sorte qu'il soit impossible pour l'Iran de posséder des armes nucléaires. Cela serait un gain considérable pour la sécurité dans toute la région et au-delà », a déclaré la chancelière fédérale.

« Il s'agit maintenant de mettre en œuvre ce résultat des négociations selon le calendrier convenu. J'appelle toutes les parties à contribuer à une mise en œuvre rapide. Ainsi, nous aurons une chance réelle de venir à bout par la voie diplomatique d'un des conflits internationaux les plus difficiles », a-t-elle poursuivi.

La chancelière fédérale a félicité tous les partenaires de négociation pour leur « engagement indéfectible et tenace ».

Steinmeier : « Un jour historique »

« Aujourd'hui est un bon jour, peut-être même un jour historique pour tous ceux qui désirent un règlement pacifique du conflit, et un grand moment pour moi personnellement », a affirmé le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier à l'issue des entretiens à Vienne. « Historique, parce que nous avons apporté la preuve que les grands conflits internationaux peuvent aussi être résolus grâce au dialogue et à la ténacité, et ce, même lorsque la méfiance, voire l'hostilité, paraissent d'abord insurmontables », a expliqué le ministre.

Sur plus de 100 pages, les négociateurs ont « élaboré jusque dans les détails, sans concessions et sans possibilités d'échappatoires, ce sur quoi nous nous étions déjà entendus sur le principe à Lausanne, en avril ».

Ainsi, plus des deux tiers des centrifugeuses seront mises à l'arrêt et placées sous contrôle de l'Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). 95 % de l'uranium enrichi sera sorti du pays ou détruit, et le stock sera fortement limité pendant 15 ans.

De plus, tout ce qui a été décidé sera contrôlé de près, a déclaré le chef de la diplomatie allemande. « Nous avons convenu d'un mécanisme robuste qui garantit que l'AIEA se verra accorder un accès partout où elle en a besoin et ce, pendant jusqu'à 25 ans, ce qui va même au-delà des règles générales de l'AIEA », a affirmé M. Steinmeier.

Négociations sans contrainte de temps

Le ministre fédéral des Affaires étrangères avait déjà clairement indiqué plus tôt que les partenaires du groupe E3+3 ne voulaient pas se laisser mettre sous pression pour conclure les négociations. Car « il ne s’agit pas de parvenir à n’importe quelle entente mais de conclure un accord qui mettra un terme à un conflit qui dure depuis de longues années avec l’Iran et en même temps accroîtra la sécurité au Moyen-Orient ».

L’Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l’Union européenne ainsi que les États-Unis, la Russie et la Chine négociaient depuis novembre 2013 avec l’Iran sur la base du plan d’action conjoint de Genève (Joint Plan of Action, JPoA). Le but était de garantir que le programme nucléaire iranien ait uniquement des objectifs civils. Pour l’Iran, la conclusion d’un accord permettra de lever les sanctions dont il fait actuellement l’objet.