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« Nous savons que nos relations bilatérales étaient dans une mauvaise passe et le sont toujours en partie. Mais nous nous efforçons petit à petit de résoudre les affaires qui ont mené là », a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel jeudi à l’issue de son entretien avec le premier ministre turc Binali Yildirim.

Résoudre le cas de Deniz Yücel

Il faut maintenant résoudre le cas de Deniz Yücel, a ajouté Angela Merkel. « Il se trouve à présent en détention depuis plus d’un an sans acte d’accusation. » Elle a affirmé avoir aujourd’hui insisté une nouvelle fois sur le caractère urgent de cette affaire – ainsi que de toutes les autres. « Un acte d’accusation est attendu avec impatience. Je l’ai clairement fait savoir au premier ministre », selon Mme Merkel.

Six personnes au total sont détenues en Turquie pour des raisons obscures. Quatre d’entre elles possèdent la double nationalité.

Questions d’état de droit

La chancelière fédérale a évoqué le fait que les deux chefs de gouvernement avaient également abordé des questions d’état de droit. La partie allemande a constamment souligné avoir condamné la tentative de coup d’État en Turquie.

Le principe de proportionnalité doit cependant être garanti dans l’enquête. Mme Merkel a clairement dit « souhaiter des mécanismes conformes à l’état de droit et s’engager pour ». Il existe sur ce point « une multitude d’inquiétudes », selon Mme Merkel.

Importance des relations germano-turques

Mme Merkel et M. Yildirim se sont également entretenus de la grande importance des relations germano-turques. Il existe d’une part des différends concernant « la façon dont nous considérons les valeurs et leur mise en œuvre ». D’autre part, les deux pays ont des intérêts communs, et ce, même dans les périodes difficiles.

Ces intérêts reposent notamment sur le fait que trois millions de personnes d’origine turque vivent en Allemagne. Celles-ci représentent un pont pour vivre ensemble paisiblement. La chancelière a mentionné l’appartenance des deux pays à l’OTAN et leur lutte conjointe contre le terrorisme.

Les relations économiques entretenues de longue date comptent aussi, et les deux parties entendent en poursuivre le développement. « Cela présuppose naturellement une coopération fondée sur la confiance », a déclaré la chancelière. Il a donc été convenu d’intensifier les contacts « quand nous aurons en Allemagne un gouvernement stable, ce qui, nous l’espérons, est pour bientôt ».

Situation dans le voisinage de la Turquie

Angela Merkel a salué l’engagement de la Turquie dans l’accueil des réfugiés syriens. L’on sait aussi, en Allemagne, la difficulté que représentent l’éducation, les soins de santé et l’intégration des réfugiés sur le marché du travail. L’Allemagne estime donc tout particulièrement les efforts de la Turquie, a affirmé Angela Merkel.