L’UE prévoit un sommet avec la Turquie

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Réunion extraordinaire du Conseil européen à Malte L’UE prévoit un sommet avec la Turquie

Un sommet UE-Turquie se tiendra sous peu. Il sera l’occasion de discuter de la poursuite de la coopération concernant la problématique des réfugiés. C’est ce qu’a annoncé la chancelière fédérale Angela Merkel à l’issue d’un réunion informelle des chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne à La Valette.

Angela Merkel discute avec François Hollande

La mise en place de hotspots et la fourniture de personnel pour Frontex et l'EASO progressent, selon la chancelière

Photo : Bundesregierung/Bergmann

D’autres sommets sont prévus avec la Jordanie et le Liban.

Comme l’a déclaré la chancelière allemande après cette réunion informelle, un sommet UE-Turquie se tiendra « fin novembre, début décembre ». Le but est de démontrer qu’il existe une coopération étroite dans la gestion de la crise des réfugiés et que l’on « partage rationnellement » la charge.

Tout de suite après le sommet UE-Afrique qui s’est tenu à Malte, les chefs d’État et de gouvernement européens s’étaient réunis pour un Conseil européen informel à La Valette jeudi après-midi, à l’invitation du président du Conseil européen, Donald Tusk.

La coopération avec la Turquie sous les projecteurs

Les participants ont bien entendu étudié dans le détail le plan d’action UE-Turquie, négocié actuellement par la Turquie et la Commission européenne. L’objectif de ce plan est de limiter les flux migratoires et de lutter contre les causes profondes de la migration, notamment en renforçant la coopération dans les domaines de l’aide aux réfugiés et de la gestion des migrations.

Afin de répartir les charges financières qui pèsent sur la Turquie du fait de l’accueil d’un très grand nombre de réfugiés, l’Union européenne a l’intention d’allouer trois milliards d’euros pour les années 2016 et 2017.

En outre, le processus de libéralisation des visas doit être accéléré. À ce propos, la chancelière a souligné qu’il n’était pas question de déroger aux normes appliquées à l’égard d’autres pays. La réunion a également porté sur l’ouverture de nouveaux chapitres dans le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE.

Sommets en prévision avec la Jordanie et le Liban

La Turquie n’est cependant pas le seul pays voisin de la Syrie à avoir accueilli un grand nombre de réfugiés. La Jordanie et le Liban ont eux aussi donné refuge à un grand nombre de personnes ayant fui leur pays en proie à la guerre civile. L’Union européenne a donc augmenté le soutien financier accordé sur place dans les camps de réfugiés.

Dans un avenir proche, l’Union européenne organisera des sommets avec ces pays, afin « d’exprimer notre solidarité », a déclaré la chancelière.

La mise en place des hotspots progresse

Pendant cette réunion informelle, les chefs d’État et de gouvernement se sont également informés des progrès réalisés dans la mise en place des centres d’enregistrements et d’accueil (« hotspots ») en Grèce et en Italie. Cette mise en place avance, a constaté la chancelière, tout en faisant remarquer que les choses pourraient bien sûr avancer encore plus vite, mais que les conceptions étaient maintenant « bien cadrées ».

La fonction des hotspots a également fait l’objet de débats intenses. Il a été constaté qu’il s’agit ici d’enregistrer les réfugiés et également de procéder au retour des migrants ne relevant pas du droit d’asile. Selon Angela Merkel, c’est là une « mission de grande envergure que celle qui découle de la responsabilité des pays situés aux frontières extérieures de l’UE ».

L’enregistrement dans les hotspots est une condition indispensable en vue de la relocalisation des réfugiés dans l’UE. Ceux qui, par exemple, arrivent en Grèce devront se faire enregistrer sur place dans les hotspots avant d’être répartis dans d’autres pays de l’UE. L’Union européenne veut ainsi relocaliser directement 160 000 personnes. Certains pays, comme la Suède ou le Luxembourg, ont déjà accueilli des réfugiés. Ce processus doit maintenant être accéléré. « Compte tenu du peu de réfugiés qui ont été relocalisés jusqu’ici, il nous reste encore beaucoup à faire », a estimé Mme Merkel.

Du personnel supplémentaire pour Frontex et l’EASO

Des progrès ont également été réalisés concernant le personnel que les États membres de l’UE veulent fournir à la demande de l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union européenne (Frontex) et du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO). Il y a eu entre-temps de nouvelles propositions à ce sujet, notamment de pays d’Europe centrale et orientale, a déclaré la chancelière fédérale. On est maintenant plus ou moins en mesure de mettre à disposition le personnel demandé. Une « bonne nouvelle », a estimé Mme Merkel.