L’intervention des forces de l’ordre jugée alarmante

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Manifestations en Ukraine L’intervention des forces de l’ordre jugée alarmante

Le gouvernement fédéral s’inquiète du comportement des forces de l’ordre ukrainiennes face aux manifestants à Kiev. C’est ce qu’a déclaré, à Berlin, le porte-parole adjoint du gouvernement fédéral, Georg Streiter. Il a appelé toutes les parties prenantes à ne pas avoir recours à la force.

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M. Streiter a fait savoir que le gouvernement fédéral était très préoccupé par l’intervention de la police ukrainienne la nuit passée. Des unités spéciales s’étaient en effet heurtées aux manifestants pro-européens de Maïdan, la place de l’Indépendance, à Kiev.

Appel à la modération de tous les côtés

Le gouvernement fédéral « maintient son appel pressant à la non-violence et au respect de la liberté de réunion », a insisté M. Streiter. À cet égard, chaque camp porte sa part de responsabilité. Il n’est pas question d’escalade, mais de désescalade. C’est pourquoi le gouvernement fédéral soutient explicitement les efforts de médiation déployés par la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, qui se trouve actuellement à Kiev pour des entretiens.

Le ministre fédéral des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a lui aussi exhorté toutes les parties prenantes à renoncer à la violence sous toutes ses formes. « Nous attendons et nous exigeons du gouvernement et des institutions de l’Ukraine qu’ils protègent des manifestants pacifiques et garantissent la liberté de réunion », a-t-il dit sur ARD, la première chaîne de télévision allemande.

Nécessité d’engager un « dialogue sérieux »

Pour trouver une solution pacifique à la situation actuelle, un « dialogue sérieux » est nécessaire, selon M. Streiter, entre les dirigeants ukrainiens et les manifestants ainsi que la société civile et l’opposition.

Les citoyens qui sont descendus dans les rues de Kiev veulent que leur pays soit plus en phase avec les valeurs européennes, a-t-il souligné. L’Allemagne et l’Union européenne sont donc toujours prêtes à signer l’accord d’association et de libre-échange avec Kiev.

Les accords d’association sont des traités de droit international par lesquels les parties contractantes se lient à une communauté, sans pour autant en être membres à part entière. La communauté reconnaît pour sa part des droits et des obligations aux partenaires associés.

Offrir de nouvelles perspectives

« Nous voulons donner aux relations euro-ukrainiennes une qualité nouvelle, afin que le peuple ukrainien puisse se voir offrir de nouvelles perspectives », a poursuivi M. Streiter. Il appartient désormais au président Viktor Ianoukovitch de traiter de façon responsable les aspirations de nombreux Ukrainiennes et Ukrainiens ainsi que les propositions soumises à son pays par l’Union européenne.

M. Streiter a également précisé qu’en exigeant de l’Union européenne qu’elle lui fournisse des aides à hauteur de plusieurs milliards, le gouvernement ukrainien cherchait uniquement à faire oublier qu’il est seul responsable de la situation politique actuelle. Il reste inchangé que les réformes qui vont de pair avec l’accord d’association, ainsi que le renforcement des échanges aideraient à long terme l’Ukraine à sortir de ses difficultés économiques.

L’offre est maintenue et la porte reste ouverte

Concernant la philosophie de l’accord d’association, le porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères, Martin Schäfer, a ajouté que cet accord n’était autre chose qu’une offre approfondie et complète faite à l’Ukraine. Il vise à aider le pays à suivre une trajectoire européenne, la voie des réformes économiques, sociales et politiques.

« Cette offre est maintenue », a-t-il assuré. Du point de vue du gouvernement fédéral et de l’Europe, « la porte reste ouverte ».