L'Europe tient à l'accord avec l'Iran

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Inquiétude face à la voie empruntée par les États-Unis L'Europe tient à l'accord avec l'Iran

L'Europe tient à l'accord sur le nucléaire avec l'Iran. C'est ce qu'ont souligné les ministres des Affaires étrangères de l'UE lors d'une réunion à Luxembourg. Plus tôt, les chefs d'État et de gouvernement de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni s'étaient déjà déclarés préoccupés par la voie sur laquelle se sont engagés les États-Unis.

Temps de lecture: 2 min.

Centrale nucléaire à Bushehr, dans l'ouest de l'Iran

La centrale nucléaire d'Bushehr. L'accord de 2015 vise à empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique

Photo : picture-alliance/dpa/epa/Taherkenareh

L'Europe tient à l'accord sur le nucléaire conclu avec l’Iran : c'est ce qu'a exprimé clairement le ministre fédéral des Affaires étrangères Sigmar Gabriel lundi, à Luxembourg. Dans une déclaration adoptée à l'unanimité, l'Union européenne a mis en garde les États-Unis contre un retrait de l'accord nucléaire avec l'Iran.

Signaux indésirables

Vendredi (13 octobre), le président américain Donald Trump avait refusé de certifier que l'Iran respecte sa part de l’accord. Cela préoccupe grandement les États membres de l'UE.

M. Gabriel s'est montré convaincu que la Corée du Nord suivait aussi de près la situation. « Les enjeux dépassent l'Iran. Il en va de la question de portée mondiale du respect des traités devant nous protéger du développement d'armes nucléaires », a-t-il insisté. Mettre fin au programme aurait pour conséquence que personne n'aurait plus confiance en de tels accords. Alors, la Corée du Nord développerait ses armes nucléaires, et d'autres États probablement aussi, s'est inquiété le ministre fédéral des Affaires étrangères.

Le 14 juillet 2015, la Chine, l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Russie, les États-Unis et l'UE avaient conclu l'accord nucléaire avec l'Iran. Le but était de garantir que le programme nucléaire iranien ait uniquement des objectifs civils. Le 16 janvier 2016, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait confirmé que l'Iran avait respecté ses engagements liés à l'accord en démantelant partiellement son programme nucléaire. En contrepartie, les Nations Unies, les États-Unis et l'UE avaient levé leurs sanctions économiques et financières à l'encontre de l'Iran.

Un accord favorisant la sécurité mondiale

La première ministre britannique, le président français et la chancelière fédérale avait déjà souligné vendredi qu’ils restaient « attachés à l'accord et à sa pleine application par toutes les parties ». La préservation de l'accord est « dans notre intérêt de sécurité nationale partagé », avaient-ils déclaré, exprimant leur préoccupation en ce qui concerne les conséquences qui pourraient résulter de la décision de M. Trump.

Les dirigeants rappellent que « l'accord nucléaire a été l'aboutissement de 13 années de diplomatie et a constitué une avancée majeure pour faire en sorte que le programme nucléaire iranien ne soit pas détourné à des fins militaires ». L'Europe partage cependant la préoccupation des États-Unis en ce qui concerne les activités militaires de l'Iran, et les dirigeants considèrent qu'il est important de se concerter étroitement avec les États-Unis sur cette question, apprend-on également dans le communiqué.