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Entreprises familiales Investir en Allemagne

« Elles sont l’épine dorsale de ce qui fait notre force économique. » Tels sont les propos tenus par la chancelière fédérale Angela Merkel lors du premier sommet européen des patrons d’entreprises familiales. Les questions relatives à la compétitivité et les enjeux planétaires pour les entreprises allemandes et européennes ont été au cœur de cette rencontre.

Temps de lecture: 5 min.

Angela Merkel au sommet de l’EFB, la fédération européenne des entreprises familiales

Angela Merkel : la numérisation est de la plus haute importance pour les PME

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Comment remettre l’Europe sur les rails ? Que faire pour accroître la productivité et promouvoir l’investissement et l’innovation en Europe ? Les dirigeants d’entreprises familiales européennes se sont penchés sur ce sujet lors de leur premier sommet.

Le premier sommet européen des entreprises familiales (European Family Business Summit) est un événement organisé par l’EFB (European Family Businesses), la fédération européenne des associations représentant les entreprises familiales, en association avec l’association patronale allemande Die Familienunternehmer.

Les entreprises familiales, un grand rôle en Allemagne

« En Allemagne, les entreprises familiales jouent un grand rôle », a déclaré Angela Merkel pendant cette conférence. Environ 95 % des entreprises allemandes sont en effet tenues par des familles et elles représentent à peu près 60 % des emplois soumis aux cotisations sociales.

Et la chancelière de constater : « Les entreprises familiales n’ont effectivement pas seulement une importance quantitative, mais aussi qualitative. » Dans ce contexte, Mme Merkel a dit se réjouir que 300 grandes entreprises familiales se soient installées dans les nouveaux Länder depuis la chute du Mur il y a 25 ans.

Renforcer la compétitivité européenne

La crise de l’euro a révélé les faiblesses de l’Europe, a poursuivi la chancelière. Il appartient maintenant à l’Europe de s’en tenir aux règles qu’elle s’est données, et notamment au Pacte de stabilité et de croissance renforcé.

« Pour que la confiance en l’Europe puisse être rétablie, il est indispensable que nous respections nos promesses et nos engagements, c’est précisément cela la monnaie qui attire les investisseurs et les incite à investir dans les marchés financiers ou qui crée la demande », a commenté Mme Merkel.

Le Pacte de stabilité et de croissance porte au même titre sur la stabilité, des finances publiques solides et la croissance. Mme Merkel a souligné que la croissance ne pouvait résulter d’une bonne gestion budgétaire que si elle s’accompagnait de réformes structurelles propres à favoriser la compétitivité. « Il est nécessaire de procéder à des réformes destinées à stimuler la compétitivité, ce qui a d’ailleurs déjà été fait dans de nombreux pays européens », a-t-elle rappelé.

La paix, un préalable

Dans son discours, Mme Merkel a également abordé la situation géopolitique en partie difficile qui préoccupe actuellement l’Europe, la crise ukrainienne étant l’un de ces sujets de préoccupation. « Nous nous efforçons sans relâche de parvenir à une solution diplomatique de cette crise qui, malheureusement, viole sans discontinuer l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a-t-elle déclaré. Et elle a ajouté que tant que la Russie ne contribuerait pas ou trop peu à mettre un terme à cette crise, des sanctions économiques étaient nécessaires, des sanctions qu’elle juge « incontournables ».

Bien sûr, a concédé Mme Merkel, ces sanctions affectent également l’économie européenne et l’économie allemande. « Mais rien ne compte plus pour les entreprises que la sécurité juridique, la stabilité et la paix comme prérequis à une gestion efficace », a-t-elle noté.

Accords de libre-échange et possibilités de croissance

Angela Merkel s’est exprimée en faveur d’une conclusion rapide des accords de libre-échange avec le Canada et les États-Unis. « Si nous ne voulons pas nous laisser largement distancer par les marchés en pleine expansion, l’Europe doit se dépêcher », a-t-elle insisté car « les chances sont nettement supérieures aux risques ».

Angela Merkel table sur des accords aussi larges que possible qui non seulement réduisent les barrières douanières, mais permettent aussi d’éviter les doubles réglementations inutiles. Elle a parlé dans ce contexte d’« un programme d’allègement qui ne pèse pas sur les budgets publics ».

Une politique budgétaire responsable

Dans son discours, Mme Merkel a souligné par ailleurs la nécessité de mener une politique budgétaire solide. « Il est préférable, c’est bien connu, de réussir à se débrouiller avec l’argent dont on dispose », a-t-elle fait remarquer, avant d’ajouter que c’était précisément la raison pour laquelle elle était fière que, pour la première fois depuis 46 ans, le budget allemand pour 2015 ne prévoie pas de nouvelle dette.

Il est également de la plus haute importance d’être fiable sur le plan fiscal, a-t-elle constaté. « C’est pourquoi nous avons dit qu’en dépit du contexte économique favorable, ou précisément en raison de ce contexte, nous ne procéderons pas à des hausses d’impôts, et que nous nous engageons à faire avec les moyens dont nous disposons dans le cadre fiscal établi. »

Investir en Allemagne

Il est cependant nécessaire aussi d’investir, a rappelé Mme Merkel. « Nous avons prévu jusqu’ici dans le budget un maximum de 7 milliards d’euros pour des investissements supplémentaires, et pour bénéficier de toutes les marges de manœuvre disponibles, nous y rajouterons encore 10 milliards d’euros d’ici à 2018. »

Par ailleurs, il importe d’attirer en Allemagne des investissements privés. Après cette constatation, la chancelière a déclaré vouloir créer le cadre nécessaire à cet effet. « C’est sur quoi nous travaillons actuellement, par exemple dans le cadre de l’agenda numérique. Car nous ne devons pas oublier que la question de la numérisation au niveau de l’entreprise sera cruciale également pour les PME et les entreprises familiales », a précisé Mme Merkel.

Créer des emplois

Angela Merkel a également évoqué la lutte contre le chômage. « Nous pouvons nous préoccuper tant que nous voulons des investissements publics, si les investissements privés ne suivent pas, s’il n’y a pas de projets, si le climat ne se prête pas à investir, alors toutes les mesures prises par l’État ne servent à rien », a-t-elle fait savoir.

« C’est donc vous qui créez des emplois durables, pour les jeunes et les moins jeunes », a-t-elle lancé. Et de conclure : « Tous les programmes publics ne peuvent être que des incitations, seuls les emplois durables dans le secteur privé permettent de lutter efficacement contre le chômage. »

Die Familienunternehmer est la voix forte du monde de l’entreprise. Cette association représente les intérêts économiques de 180 000 entreprises familiales en Allemagne qui emploient 8 millions de cotisants sociaux. Elle a pour interlocuteurs les représentants des milieux politiques et des médias ainsi que le grand public.