Faire avancer l'Europe par la numérisation

  • Page d'accueil
  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

Sommet numérique de l’UE à Tallinn Faire avancer l'Europe par la numérisation

Ce fut « une journée inspirante, qui nous a toutefois fait prendre conscience du fait que nous sommes encore loin d'être au premier rang mondial », a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel en guise de bilan du sommet.

Sommet extraordinaire à l'occasion de la conférence numérique de Tallinn

Les chefs d'État et de gouvernement ont discuté de l'avenir numérique de l'Europe, de l'administration en ligne et de la cybersécurité

Photo : Bundesregierung/Kugler

Il est très urgent de développer le marché unique numérique le plus rapidement possible, a-t-elle précisé. Le sommet a eu lieu à l'initiative de l'Estonie.

Il est tout à fait urgent de développer le plus rapidement possible le marché unique numérique, a souligné la chancelière fédérale Angela Merkel dans sa déclaration de clôture du sommet. « Dans de nombreux domaines, l'Europe n'est pas au premier rang mondial. Il importe qu'à l'ère de l'Internet à haut débit, nous ayons des systèmes compatibles entre tous les États membres ; si la circulation de l'information constitue la cinquième liberté, elle doit être garantie et il faut des normes homogènes », a affirmé Angela Merkel

Principaux dossiers abordés à Tallinn

Comment l'UE peut-elle se positionner encore mieux dans le monde numérisé ? Comment peut-on renforcer la cybersécurité et, ce faisant, renforcer aussi la confiance de la société en la numérisation ? Comment les gouvernements et les administrations peuvent-ils être en mesure de relever les défis de l'ère numérique ? Comment peut-on développer l'économie et la société numériques d'ici 2025 afin d’assurer l’emploi et la prospérité ? Les chefs d'État et de gouvernement ont abordé ces questions à Tallinn, capitale de l'Estonie. Le sommet a été organisé à l'initiative du pays balte, qui assure actuellement la présidence du Conseil de l'Union européenne et est le chef de file européen en matière de numérisation.

L'intelligence artificielle, la transformation du monde du travail et les ajustements sociaux qui en découlent, l'éducation dans un monde numérisé, depuis l'école primaire jusqu'au marché du travail, et tout particulièrement la fiscalité de l'économie de l'Internet sont d'autres thèmes ayant été abordés. Dans sa déclaration, la chancelière a souligné : « Nous nous trouvons dans une phase où il s'agit de faire avancer ce qui nous rassemble en Europe, et l'on observe un grand désir de poursuivre sur cette voie. »

Comment réaliser ce progrès ?

En amont du sommet, l'Allemagne, l'Espagne, la France et l'Italie avaient présenté une proposition commune en ce qui concerne la numérisation en Europe.

Du point de vue du gouvernement fédéral, une stratégie en trois points est nécessaire afin que l'Union européenne accomplisse des progrès rapides et concrets en matière d'organisation de la numérisation :

  1. Il faut un cadre juridique établissant des règles du jeu équitables (« level playing field ») pour tous les acteurs de l'économie numérique européenne. L'objectif est de faire en sorte que l'économie numérique sur le marché européen soit aussi imposée en Europe. Parmi d'autres objectifs, l'on peut citer la transparence pour les plateformes numériques et l'accord sur un « e-CODEX », c'est-à-dire un cadre juridique pour les services de communication électroniques.

  2. Tous les avantages des technologies numériques doivent être utilisés, notamment les réseaux à haut débit, la technologie 5G et les fibres de verre. Cela crée les conditions nécessaires à l'économie numérique, comme la télémédecine et la conduite automatisée, par exemple. Le gouvernement fédéral continue de s'engager en faveur de la mise en place de plateformes européennes et de la numérisation de l’industrie, des services et de l'administration publique. Il est aussi nécessaire d'investir dans le capital humain et le financement des entreprises après la phase de lancement.

  3. Les citoyennes et les citoyens, les entreprises et les gouvernements doivent pouvoir exercer leurs droits et être protégés afin de favoriser la confiance dans le monde numérique et de combler le fossé numérique. Cela est permis notamment par la libre circulation des données, une protection convenable du droit d'auteur et la cybersécurité.

Une organisation européenne de l'économie et de la société à l'ère numérique

L'économie et le commerce numériques ne s'arrêtent pas aux frontières nationales. C'est pourquoi il importe de créer un marché unique numérique européen. Un tel marché permettrait un meilleur développement des innovations numériques, qui pourraient également mieux s'imposer. Il permettrait aussi d'harmoniser les normes en matière de sécurité, de protection des consommateurs et de protection des données.

Un marché numérique européen commun, rassemblant plus de 500 millions de citoyennes et citoyens, améliore la compétitivité internationale. Il est un garant de notre prospérité dans un monde numérisé.

Pourquoi la cybersécurité est-elle si importante ?

La cybersécurité est un élément indispensable d'un marché unique numérique européen. Elle concerne la protection des données électroniques, un enjeu qui touche directement chaque citoyen en Allemagne et dans l'UE. La cybersécurité a pour objectif d'empêcher des gouvernements hostiles ou des hackers d'accéder à nos données. La moitié des entreprises européennes a déjà été touchée par des cyberattaques.

Aujourd'hui, l'Internet joue un rôle important dans de nombreux domaines de la vie et crée de nouvelles possibilités. On le constate dans les domaines du commerce, des voyages, de la communication, de la culture ou des interactions entre les citoyens et les institutions étatiques, par exemple.

Afin de favoriser la confiance en la société numérique, il faut aussi assurer la protection et la sécurité de tous les citoyens et de toutes les entreprises, en garantissant aussi bien la sécurité des opérations bancaires en ligne que celle de l'envoi des courriels et d'autres activités en ligne. Pour cela, il faut un cadre de référence juridique fort pour les données électroniques.

Pourquoi est-ce que l'administration en ligne devrait m'intéresser ?

Le progrès technologique, notamment grâce à Internet, ouvre des voies de communication et d'interaction radicalement nouvelles. Il suffit de penser à la communication entre la population et les administrations. Des procédures simplifiées, accélérées et souvent automatisées, une meilleure transparence et moins de démarches fastidieuses, que ce soit pour les demandes de cartes d'identité ou d'extraits de naissance ou dans la réponse aux demandes : voilà quelques-uns des avantages de l'administration en ligne.

Que s'est-il passé d'autre à Tallinn ?

La chancelière fédérale Angela Merkel s'entretient avec le président français Emmanuel Macron

La chancelière fédérale Angela Merkel s'entretient avec le président français Emmanuel Macron à Tallinn

Photo : Bundesregierung/Kugler

Lors de sa déclaration de clôture du sommet numérique, la chancelière fédérale s'est également exprimée au sujet des réformes au sein de l'UE, soulignant « le grand désir et l'intérêt de s'engager dans un processus de réforme de l'Union européenne et également d'intensifier la coopération ». Le président du Conseil européen Donald Tusk entend proposer, d’ici au Conseil européen d’octobre, un ordre et des modalités pour l’organisation de ce processus.

Angela Merkel s'était rendue à Tallinn dès le jeudi 28 septembre au soir. Elle y avait d'abord participé à un dîner informel des chefs d'État et de gouvernement organisé à l'invitation du premier ministre estonien Jüri Ratas et présidé par Donald Tusk.

Des sujets d'actualité européens y avaient été abordés, sans qu'il n'y ait d'ordre du jour officiel. Avant le dîner, un entretien bilatéral avait eu lieu entre la chancelière et le président français Emmanuel Macron.
Lors de son arrivée à Tallinn, la chancelière fédérale avait vivement salué les discours sur l'Europe du président français Emmanuel Macron et du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Les deux discours constituent des éléments importants pour le développement futur de l'UE et de la zone euro, avait affirmé Mme Merkel.

Il existe « un large consensus, y compris entre l'Allemagne et la France », avait ajouté la chancelière. « Certes, des détails doivent encore être abordés », a-t-elle indiqué. « Cependant, j'estime que le discours du président français constitue une bonne base afin de poursuivre la coopération intensive entre l'Allemagne et la France. J'ai la ferme conviction que l'Europe ne peut simplement faire du sur place, mais qu'elle doit continuer à se développer à l'avenir, » a déclaré Mme Merkel.