Des conditions politiques non propices au G8

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Crise en Ukraine Des conditions politiques non propices au G8

Le sommet du G8 de Sotchi n'aura pas lieu. C'est ce qu'ont décidé les chefs d’État et de gouvernement du Groupe des Sept (G7) en marge du Sommet mondial sur la sécurité nucléaire.

Temps de lecture: 2 min.

Les chefs d'État et de gouvernement du G7 ainsi que Herman von Rompuy, président du Conseil européen, et Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne.

Rencontre du G7 à La Haye

Photo : Bundesregierung/Denzel

En amont du sommet de La Haye, la chancelière fédérale Angela Merkel avait déjà souligné que, tant que les conditions politiques ne seraient pas réunies, il n’y aurait pas de G8, ni le sommet, ni le format en tant que tel.

À l'issue de leur réunion, les chefs d'État et de gouvernement des sept principaux pays industrialisés (G7) ont émis la déclaration de La Haye, dans laquelle ils expriment leur soutien au peuple ukrainien. 

G7 à Bruxelles plutôt que G8 à Sotchi 

Le G7 « s’est rassemblé sur la base de convictions communes et de responsabilités partagées », peut-on lire dans la déclaration. « Les actes de la Russie au cours des dernières semaines ne sont pas compatibles avec celles-ci. Dans ces conditions, nous ne participerons pas au Sommet prévu à Sotchi. » Le G7 se réunira de nouveau en juin 2014 à Bruxelles « afin de débattre de l'agenda ambitieux que nous partageons ». 

Les chefs d'État et de gouvernement dénoncent les actions de la Russie en Ukraine et réaffirment qu'elles « vont avoir d’importantes conséquences ». Ils ajoutent cependant que « le soutien de la Fédération de Russie à la Mission spéciale d'observation en Ukraine de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe est un pas dans la bonne direction. » 

Angela Merkel se félicite de la mission d'observation de l'OSCE 

Lors d'un entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine ce week-end, la chancelière fédérale a insisté à nouveau sur le fait que l'annexion de la Crimée par la Russie constitue clairement une violation du droit international. 

Angela Merkel et Vladimir Poutine ont tous deux salué, lors de cette même conversation, la décision de l'OSCE d'envoyer une mission d'observation en Ukraine, a indiqué le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Seibert. La chancelière fédérale et le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier s'étaient engagés intensivement en faveur de cette mission pendant plusieurs jours, selon M. Seibert. « Il s'agit là d'un premier pas pour éviter une nouvelle escalade. » 

Angela Merkel met en garde contre toute tentative de déstabilisation 

Dans son entretien avec le président Vladimir Poutine, la chancelière a commenté les révélations selon lesquelles des troupes russes seraient présentes en masse à la frontière ukrainienne. Selon la chancelière, cela ne peut pas être entendu comme un effort visant à détendre la situation, a déclaré Steffen Seibert. Angela Merkel est également très attentive à la situation en République de Moldova. 

Maintenir le contact 

Angela Merkel et Vladimir Poutine se sont dits prêts à maintenir le contact, a déclaré le porte-parole du gouvernement fédéral. Cela doit appuyer les chances de parvenir à une solution politique au conflit. 

Dans son entretien avec M. Poutine, la chancelière a souligné par ailleurs qu'il était désormais de la responsabilité de la Russie, étant donné ses actions, d'éviter toute effusion de sang en Crimée.