De l'aide sur la voie de la paix

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Petro Porochenko à Berlin De l'aide sur la voie de la paix

Le gouvernement fédéral veut soutenir et aider l'Ukraine dans sa politique de réforme économique pour désamorcer la situation militaire tendue dans le pays. C'est ce qu'a promis la chancelière fédérale Angela Merkel au président Petro Porochenko avant leur entretien bilatéral à Berlin.

Temps de lecture: 4 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel et le président ukrainien Petro Porochenko en conférence de presse commune

Angela Merkel concernant le processus de paix : « Nous ne sommes pas encore parvenus là où nous le voulons »

Photo : Bundesregierung/Kugler

Les relations bilatérales sont « excellentes », a souligné la chancelière fédérale Angela Merkel en recevant le chef de l'État ukrainien Petro Porochenko à la Chancellerie fédérale. C'est pour cette raison que l'Allemagne tente aussi « d'apporter son aide au développement économique de l'Ukraine, aux mesures de soutien économique ainsi que pour les questions humanitaires ». Après la visite du premier ministre ukrainien Arsenii Iatseniouk il y a quelques semaines, l'échange intensif avec les dirigeants ukrainiens va à présent se poursuivre.

Les accords de Minsk sont une plate-forme

« Je crois qu'il est bon que nous nous rencontrions, car force est de constater, sur la base des accords de Minsk de février, que nous ne sommes pas encore parvenus là où nous le voulons », a déclaré Angela Merkel. Dans l'est de l'Ukraine, le cessez-le-feu n'est toujours pas totalement respecté. En particulier dans la localité de Chirokine et à l'aéroport de Donetsk, des pertes humaines et des blessés sont à déplorer de façon presque quotidienne.

Dans ce contexte, la chancelière fédérale a remercié pour leurs efforts les observateurs de la mission spéciale de l'OSCE et le chef adjoint, Alexander Hug. Il faut également parvenir à établir le cessez-le-feu dans ces deux zones de crise. Mme Merkel a expliqué que cela serait le thème des discussions qui s'annonçaient.

« Ma vision des choses est la suivante : les accords de Minsk sont la plate-forme sur laquelle nous devons agir. Et l'Allemagne, conjointement avec la France, va tenter de tout faire sur cette question », a clairement affirmé la chancelière fédérale. Elle a donc encore une fois abordé dimanche dernier (le 10 mai) avec le président Vladimir Poutine les accords de Minsk. Toutes les parties sont d'accord pour continuer à faire avancer les choses en « format Normandie ».

« C'est laborieux, c'est pénible », a déploré Angela Merkel, tout en assurant que « l'Ukraine mérite tout le soutien sur la voie du succès économique et sur la voie de la paix. Et l'Allemagne va poursuivre ce soutien. »

Pour une voie européenne de l'Ukraine

Le président ukrainien a remercié la chancelière et l'Allemagne, « grand ami et partenaire fiable de l'Ukraine », pour leur soutien constant. Celui-ci est très important en particulier dans le domaine humanitaire, dans le rétablissement des infrastructures du Donbass et pour surmonter de la crise économique liée à la guerre. L'Allemagne, par son aide concrète, n'est pas seulement un partenaire bilatéral fiable, « mais aussi un leader dans l'Union européenne ».

Le rythme de ratification de l'accord d'association avec les États du Partenariat oriental par le Bundestag et le Bundesrat atteste selon M. Porochenko du soutien que l'on consacre à l'Ukraine dans son rapprochement vers l'Europe.

Des sujets pratiques au premier plan

La chancelière fédérale a cité en tant qu'autre priorité de son entretien avec le chef de l'État ukrainien la création, dans le cadre des discussions du groupe de contact, des quatre groupes de travail appelés à « mettre en œuvre étape par étape » les points politiques des accords de Minsk. Il importe ici « que ces groupes de travail n'aient pas seulement été créés, mais qu'ils se mettent également au travail », a réclamé Angela Merkel.

Il existe en outre un sujet qui revêt « pour des raisons compréhensibles une grande importance » pour l'Ukraine, à savoir l'échange des prisonniers, « qui n'a pas encore non plus atteint le niveau que nous avions imaginé et dont nous avions à vrai dire convenu ».

Maintenir le dialogue avec la Russie

Lors de la conférence de presse gouvernementale, le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert avait une nouvelle fois expliqué que la mise en œuvre intégrale des mesures décidées à Minsk avait également été abordée lors de l'entretien de la chancelière à Moscou. Il faut tirer de la commémoration conjointe de la guerre cette leçon commune selon laquelle : « nous devons toujours tout tenter pour résoudre les conflits de façon pacifique, par le dialogue, par la voie diplomatique », a souligné M. Seibert.

L'évaluation du gouvernement fédéral concernant l'annexion de la Crimée est claire et coïncide avec celle des partenaires de l'UE et des États-Unis. « Il n'y a pas de nouvelle position sur cette question », a clarifié le porte-parole. Il s'agit toujours et encore de désamorcer et de résoudre le conflit en Ukraine ; l'entretien franc et approfondi de la chancelière avec Vladimir Poutine a précisément servi cet objectif.

La Russie est « impliquée sur le plan politique et militaire » dans le conflit en Ukraine : cela a été confirmé par le rapport de l'opposant politique russe Boris Nemtsov, qui a été assassiné. « C'est pourquoi la Russie est également priée d'apporter sa contribution à la résolution du conflit et de faire valoir son influence sur les séparatistes dans la région », a réclamé M. Seibert.