D'importantes questions humanitaires réglées, selon Angela Merkel

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Réunion extraordinaire de l'UE sur la route des Balkans D'importantes questions humanitaires réglées, selon Angela Merkel

100 000 places d'accueil pour les réfugiés, 400 policiers pour la Slovénie et des améliorations concernant les échanges d'informations et la gestion des frontières : voilà quelques-uns des résultats de la réunion extraordinaire de l'UE sur l'afflux de réfugiés via la route des Balkans, qui s'est tenue à Bruxelles.

La préoccupation principale des participants était d'« alléger la souffrance des réfugiés », a affirmé la chancelière à l'issue des entretiens.

Comment gérer l'afflux massif de réfugiés via la « route des Balkans » et comment alléger la souffrance de ces personnes ? Ces questions figuraient en tête de l'ordre du jour du mini-sommet extraordinaire de l'UE qui s'est tenu dimanche à Bruxelles. La création de jusqu'à 100 000 places d'accueil supplémentaires pour les demandeurs d'asile sur la route des Balkans occidentaux, dont 50 000 en Grèce, est un résultat important de la réunion, a souligné le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Parmi les autres résultats figurent le déploiement de 400 policiers en Slovénie, l'accélération des échanges d'informations entre les États et le renforcement des contrôles aux frontières.

Les chefs d'État et de gouvernement se sont entendus sur un plan en 17 points. Celui-ci est composé, d'une part, de mesures d'urgence à mettre en œuvre au cours des prochains jours et, d'autre part, de mesures qui auront une influence à moyen terme.

Alléger la souffrance des réfugiés

Selon la chancelière fédérale Angela Merkel, les questions humanitaires étaient au cœur des entretiens : « Aujourd'hui, notre préoccupation principale était d'abord d'alléger la souffrance des réfugiés le long de ce qu'on appelle la route des Balkans. Nous sommes tous attachés à des valeurs humanitaires et humaines. Nous avons tous signé la convention de Genève relative au statut des réfugiés. Les images que nous avons vues au cours des derniers jours ne correspondaient pas aux valeurs auxquelles nous sommes attachés », a souligné Mme Merkel à l'issue des consultations. L'objectif à court terme était de créer de l'ordre dans la situation concernant les réfugiés. Il est important de veiller à la mise en place à court terme de zones d'attente et de repos et d'assurer une prise en charge convenable des réfugiés.

Mme Merkel a aussi évoqué l'intensification des échanges d'informations entre les États ayant été convenue lors de la réunion. Chaque pays désignera un interlocuteur afin de permettre des échanges hebdomadaires avec le cabinet du président de la Commission européenne au sujet de l'évolution de la situation le long de la route des Balkans.

50 000 places d'accueil en Grèce seulement

En plus des mesures d'urgence, les dirigeants ont également discuté de mesures à moyen terme. Mme Merkel a souligné que la Grèce était prête à mettre à disposition 50 000 places d'accueil au total pour les réfugiés. 30 000 de ces places devront avoir été créées d'ici la fin de l'année.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) soutiendra la Grèce dans cette tâche. « Je suis très reconnaissante au HCR d'accompagner la mise en place de ces hotspots qui faciliteront la répartition des réfugiés et également le retour des migrants qui ne relèvent pas du droit d'asile », a déclaré Mme Merkel. La relocalisation convenue des réfugiés au sein de l'UE pourra ainsi être mise en œuvre 

Des mesures communes concernant l'amélioration de la gestion des frontières ont également été convenues. Ainsi, la Slovénie obtiendra à court terme 400 gardes-frontières et des équipements.

Coopération avec la Turquie

La chancelière a souligné encore une fois l'importance de la coopération avec la Turquie dans la gestion des flux migratoires. L'Allemagne soutiendra les efforts de la Commission européenne en vue d'adopter un plan d'action avec la Turquie.

Des questions liées aux retours de migrants ont aussi été abordées lors du mini-sommet. Cela concerne notamment le Bangladesh, le Pakistan et l'Afghanistan. Il s'agirait, en particulier, de conclure des accords de réadmission avec ces pays.

Ont participé aux consultations, outre la chancelière fédérale, les chefs d'État et de gouvernement d'Autriche, des Pays-Bas, de Bulgarie, de Croatie, de Grèce, de Hongrie, de Roumanie et de Slovénie (pays de l'UE) ainsi que la Serbie, l'Albanie et l'ex-République yougoslave de Macédoine (pays non membres de l'UE). L'actuelle présidence luxembourgeoise du Conseil de l'UE et le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés étaient représentés. Le président du Conseil européen Donald Tusk était aussi invité. Enfin, l'agence européenne pour l'asile EASO et l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex étaient également présentes à Bruxelles.