Définir une nouvelle base de coopération

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Services de renseignement Définir une nouvelle base de coopération

Les présidents du service fédéral de renseignement (BND) et de l’Office fédéral pour la protection de la Constitution (BfV) ont fait un compte rendu de leur voyage aux États-Unis à l’organe de contrôle parlementaire en charge des services secrets. Ils étaient à Washington pour faire toute la lumière sur les soupçons d’espionnage portant sur les services de renseignement américains.

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Monitor

Le travail des services secrets américains est pris sous la loupe aux États-Unis

Photo : Bundesregierung/Tybussek

Le président du BND, Gerhard Schindler, et le président du BfV, Hans-Georg Maaßen, se sont entretenus avec leurs interlocuteurs respectifs aux États-Unis. Après la réunion, le chef de la Chancellerie fédérale, Ronald Pofalla, a déclaré qu’un accord sur la coopération future des services de renseignement américains avec l’Allemagne faisait toujours l’objet de négociations.

Le travail des services secrets américains est actuellement pris sous la loupe aux États-Unis. Le président des États-Unis Barack Obama présentera les résultats de cet examen mi-décembre, a poursuivi M. Pofalla. « Je pense que dans ce contexte, nous avons de bonnes chances de redéfinir la base de la coopération entre l’Allemagne et les États-Unis dans le domaine des services de renseignement. » Cela représente une occasion unique « de rétablir la confiance perdue ».

L’alliance avec les États-Unis est d’une importance extrême

Le porte-parole du gouvernement Steffen Seibert avait souligné lundi que la chancelière fédérale Angela Merkel se sentait responsable de la protection des données de tous les citoyens et citoyennes et recherchait un accord allant dans ce sens avec les États-Unis. « Mais nous ne perdons jamais de vue nos intérêts en matière de sécurité et d’entente », a expliqué M. Seibert. « L’Alliance transatlantique reste pour nous, Allemands, d’une importance extrême. »

L’Allemagne et les États-Unis se trouvent dans un processus de contacts intensifs dans les domaines de la technique, des renseignements et de la politique. Ce processus se poursuit.

Base de coopération future

La semaine dernière déjà, de hauts représentants du gouvernement fédéral avaient participé à des discussions aux États-Unis. Le conseiller diplomatique de la chancelière fédérale et le coordinateur des services secrets allemands s’étaient rendus à Washington pour y rencontrer des dirigeants du gouvernement américain.

Les représentantes et représentants des gouvernements allemand et américain se sont consultés sur la manière dont le dialogue devait être mené au sujet de la coopération future entre services de renseignement. Les discussions ont également porté sur la base clairement définie que vise le gouvernement fédéral pour les activités des services et leur coopération.

Restaurer la confiance

La chancelière fédérale Angela Merkel avait déclaré au sujet des reproches selon lesquels les services secrets américains auraient vraisemblablement mis son téléphone portable sur écoute : « S’espionner entre amis, ça ne va pas du tout ». Une alliance ne peut reposer que sur la confiance, a-t-elle affirmé avant le début du Conseil européen qui s’est tenu le 24 octobre à Bruxelles. Le gouvernement fédéral réclame une clarification rapide.

Auparavant, la chancelière fédérale avait déclaré sans équivoque lors d’une conversation téléphonique avec le président des États-Unis, Barack Obama, que si de telles pratiques d’espionnage étaient confirmées, elle les « désapprouverait catégoriquement » et les considérerait comme « totalement inacceptables ».

Initiative franco-allemande

La chancelière fédérale avait annoncé à l’issue du Conseil européen que les chefs d’État et de gouvernement européens avaient eu une discussion très fructueuse au sujet de l’évolution de la situation. « L’Europe et les États-Unis sont des partenaires. La confiance et le respect doivent cependant constituer le fondement de ce partenariat. »

D’ici la fin de l’année, les dirigeants européens souhaitent élaborer un cadre de coopération entre les services de renseignement des États-Unis, de l’Allemagne et de la France. Ce sont l’Allemagne et la France qui ont lancé cette initiative. Désormais, les 28 pays membres de l’UE se sont accordés sur une ligne de communication commune.

Une meilleure protection de la vie privée

Le 1er novembre, l’Allemagne et le Brésil ont présenté une initiative de résolution commune en faveur d’une protection plus efficace de la vie privée auprès du Comité des droits de l’homme de l’Assemblée générale des Nations Unies. Dans les semaines à venir, les deux pays travailleront conjointement à la mise en place d’une large alliance internationale pour faire accepter cette initiative.

L’initiative de la résolution est une première étape pragmatique vers la mise en œuvre de l’un des éléments du programme en huit points qu’avait présenté la chancelière fédérale en juillet 2013 lors de la Conférence de presse fédérale.