Croissance durable et équité sociale

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Angela Merkel au sommet du G20 en Chine Croissance durable et équité sociale

La croissance de l'économie mondiale a besoin d'un nouvel élan. À l'issue du sommet du G20, la chancelière a annoncé que certains projets décidés lors de ce sommet seraient examinés sous la présidence allemande. Il importe d'associer croissance durable et équité sociale, a-t-elle affirmé.

La chancelière fédérale Angela Merkel lors de la première réunion du sommet du G20 en Chine

La chancelière fédérale Angela Merkel lors de la première réunion du sommet du G20 dans la ville chinoise de Hangzhou

Photo : Bundesregierung/Denzel

C'était déjà la douzième fois que les chefs d'État et de gouvernement des 19 plus grands pays industrialisés et de l'UE se réunissaient pour un sommet du G20. La chancelière fédérale Angela Merkel s'est rendue dans la ville de Hangzhou, dans l'est de la Chine, afin de participer à ce sommet qui se déroulait de dimanche à lundi.

Dans leur déclaration finale, les chefs d'État et de gouvernement des pays industrialisés et émergents (G20) s'engagent à relancer l'économie mondiale affaiblie au moyen d'un plan d'action. Le G20 appelle à plus de solidarité dans la crise des réfugiés et à des efforts accrus en matière de protection climatique.

Des opportunités de croissance pour tous

Les entretiens ont porté principalement sur le développement de l'économie mondiale. Des conclusions importantes à ce sujet ont été formulées dans le communiqué final, a indiqué la chancelière fédérale :
• Vu la faible croissance de l'économie mondiale, la présidence chinoise du G20 appelle à une action commune et mise sur des plans d'action.
• Dans ce contexte, l'accent est mis notamment sur la numérisation en tant que moteur de croissance.
• Les chefs d'État et de gouvernement affirment vouloir continuer à faire avancer le programme adopté il y a un an dans la lutte contre l'érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices (BEPS).
• Un nouveau forum mondial, piloté par l'OCDE, se penchera sur le problème des surcapacités de production, notamment dans le secteur de la sidérurgie.
• Le G20 s'engage également à aider à renforcer les capacités fiscales des pays en développement.


La chancelière fédérale a aussi indiqué que la mondialisation n'avait pas que des effets positifs. La réduction des inégalités et la lutte contre les inégalités sont des thèmes importants, a-t-elle affirmé. Tous devraient pouvoir profiter de la croissance économique : les pays industrialisés, les pays émergents et les pays en développement.

Des progrès dans la protection du climat

Les chefs d'État et de gouvernement ont également discuté du changement climatique, « car la question de la croissance durable de la Chine est entre-temps intimement liée à la politique énergétique et à la protection du climat », a relevé Mme Merkel.

Faisant référence au fait que la Chine et les États-Unis ont annoncé lors du sommet qu'ils ratifieraient l'accord sur le climat, la chancelière a affirmé que l'approche globale avait bien évolué : « Je me souviens de sommets du G20 lors desquels le mot climat n'apparaissait même pas, alors qu'aujourd'hui, les États-Unis et la Chine font partie de ceux qui font très fortement pression en faveur de la mise en œuvre de l'accord de Paris, et même du développement de nouveaux instruments financiers ».

Tâches de la présidence allemande

Après la Chine, c'est l'Allemagne qui exerce la présidence du G20. Le sommet de l'année prochaine se tiendra à Hambourg. « Nous pourrons poursuivre sous la présidence allemande plusieurs des chantiers ayant été mis en route ici pendant la présidence chinoise », a déclaré la chancelière fédérale. Par exemple, le dossier des « objectifs de développement durable à l’horizon 2030 » et les manières dont le G20 pourrait s'investir dans ce domaine ont joué un rôle important dans les discussions à Hangzhou et représentera également une tâche de la présidence allemande.

« Notre présidence sera aussi fortement axée sur le thème de la santé, tant en ce qui concerne le problème de la résistance aux antibiotiques que la question de savoir comment la communauté internationale peut tirer les leçons d'Ebola afin de mieux réagir à d'éventuelles pandémies internationales dans le futur », a déclaré Mme Merkel.

Entretiens politiques au sujet de l'Ukraine et de la Syrie

Les chefs d'État et de gouvernement ont tenu de nombreuses réunions séparées en marge du sommet de deux jours. Plusieurs des entretiens ont été axés sur la guerre civile en Syrie et sur le conflit dans l'est de l'Ukraine, parmi d'autres sujets.

Mme Merkel a discuté de l'Ukraine avec, notamment, les présidents russe, américain et français. « Toutes les parties se réfèrent à Minsk, mais sur le plan opérationnel, rien n'a été accompli en ce sens, et nous avons également besoin de l'Ukraine pour y parvenir », a affirmé Mme Merkel. Dimanche, Mme Merkel avait déjà mené un entretien bilatéral avec le président russe Vladimir Poutine au sujet de la situation dans l'Est ukrainien. La conversation avait porté « très concrètement sur les manières de faire avancer le processus de Minsk », selon le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Seibert. Les deux dirigeants s’étaient également consultés au sujet de la guerre civile qui se poursuit en Syrie.

De nombreuses réunions axées sur le conflit syrien

L'accord UE-Turquie était à l'ordre du jour de la rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan. « Nous avons déjà mené un entretien bilatéral et aujourd'hui, le président du Conseil italien, le président français et moi rencontrons à nouveau le président turc », a déclaré la chancelière fédérale lundi.

Dimanche, Angela Merkel avait déjà fait le compte rendu de son premier entretien avec M. Erdoğan. Il y avait été question du droit des parlementaires allemands de rendre visite à des soldats allemands stationnés sur la base aérienne d’Incirlik. En outre, Mme Merkel et M. Erdoğan avaient discuté de l'accord sur les réfugiés conclu avec l'UE et de la question de la libéralisation du régime des visas pour les ressortissants turcs.

Mme Merkel avait souligné qu'ils avaient aussi parlé de « la situation catastrophique en Syrie ». « Nous nous sommes surtout entendus pour dire que le processus politique en Syrie devait être remis en route », avait déclaré la chancelière dimanche.

Comme le G7, le Groupe des Vingt (G20) est un forum informel. Son travail est axé sur la coopération internationale dans les questions financières et économiques. Les États du G20 représentent environ 80 % du produit intérieur brut (PIB) mondial, trois quarts du commerce mondial et environ deux tiers de la population mondiale. Leurs décisions envoient des signaux importants et donnent des impulsions en vue de réformes aux niveaux national et multinational.