La chancelière fédérale Angela Merkel a félicité le premier ministre bulgare Boïko Borissov pour sa réélection début mai à l'occasion de sa première visite officielle à Berlin. Elle a dit être impatiente de poursuivre la bonne coopération, les relations bilatérales entre l'Allemagne et la Bulgarie étant « très, très bonnes, très intenses ».

Veiller au bon voisinage

Selon Mme Merkel, les deux interlocuteurs se sont entendus pour dire « que l'Union européenne est confrontée à de grands défis ». Il s'agit à présent non seulement de mener les négociations de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, mais aussi de « faire avancer l'Union européenne, et ce, dans un environnement géopolitique difficile », a déclaré la chancelière.

Dans ce contexte, Mme Merkel a remercié le chef du gouvernement bulgare pour sa détermination en matière de protection des frontières. État frontalier des pays des Balkans occidentaux, d'une part, et de la Turquie et de la région de la mer Noire, d'autre part, la Bulgarie est très exposée et a un grand intérêt à ce que son environnement soit stable.

Le pays a massivement amélioré sa sécurité aux frontières, même s'il ne fait pas partie de l'espace Schengen. L'Allemagne soutient le pays dans ses réformes de l'état de droit et ses efforts en vue de pouvoir bientôt intégrer l'espace Schengen ainsi que la zone euro, a affirmé Mme Merkel.
Depuis son adhésion à l'OTAN en 2004 et son adhésion à l'Union européenne le 1er janvier 2007, la Bulgarie est un partenaire de la coopération euro-atlantique. Dans la première moitié de 2018, le pays assurera pour la première fois la présidence du Conseil de l'Union européenne.

Relever ensemble les défis européens

Dans le domaine de la politique migratoire et de réfugiés, l'Allemagne et la Bulgarie coopèrent très bien, selon Mme Merkel. « Nous apprécions les efforts déployés par la Bulgarie dans ce contexte », a déclaré la chancelière. Car la lutte contre la migration illégale et contre les passeurs représente « un défi permanent pour le gouvernement bulgare ». Mais la Bulgarie fait aussi partie « des pays qui conçoivent [cette lutte] comme un défi européen commun ». Elle a dit être très reconnaissante à M. Borissov pour cela.

Les discussions ont également porté sur le « processus de Berlin ». Ce dernier vise à donner « une vision d'espoir » aux pays des Balkans occidentaux et à soutenir leur perspective d'adhésion à l'UE. Selon Angela Merkel, plusieurs autres acteurs géopolitiques souhaitent également bâtir de bonnes relations avec ces pays. « Nous voulons ici très clairement montrer que nous continuons de garder à l'esprit la perspective d'adhésion des pays des Balkans occidentaux et que nous travaillons dans ce sens », a souligné la chancelière.

Une coopération économique qui a le vent en poupe

La Bulgarie et l'Allemagne entretiennent de très bonnes relations économiques, et nous souhaitons les développer davantage, a déclaré la chancelière. C'est pourquoi une nouvelle rencontre est prévue fin juin à Berlin entre le premier ministre bulgare, le ministre fédéral des Finances Wolfgang Schäuble et des représentants de PME.

La promotion de l'emploi pour les jeunes a été un sujet important au cœur de l'échange d'aujourd'hui avec la chancelière. Les deux dirigeants se sont également entretenus des moyens de promouvoir la formation professionnelle. « Nous encourageons toutes les entreprises allemandes à se tourner vers la Bulgarie car nous pensons que c'est un bon investissement pour l'avenir et qu’il est possible de bien tirer profit des avantages du marché unique européen », a insisté Angela Merkel.

La Bulgarie figure toujours parmi les pays affichant un très faible revenu par habitant. « C'est pourquoi je souhaite à la Bulgarie que les investissements économiques, y compris avec l'aide de l'Union européenne, porteront vraiment leurs fruits si bien que les Bulgares verront leur vie s'améliorer peu à peu, même si cela prend du temps », espère la chancelière fédérale.