Le gouvernement fédéral appelle à un cessez-le-feu rapide dans l’Est ukrainien. « L’objectif doit être une solution politique », a déclaré, à Berlin, la porte-parole adjointe du gouvernement fédéral, Christiane Wirtz. Les séparatistes doivent faire le nécessaire pour que puissent se tenir des discussions communes, a-t-elle ajouté.
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Le gouvernement fédéral maintient que seul un cessez-le-feu bilatéral rapide et sans conditions dans l’est de l’Ukraine peut mener à la paix. Il est regrettable, a constaté Mme Wirtz pendant la conférence de presse gouvernementale, « qu’il n’ait pu y avoir jusqu’ici de rencontre du groupe de contact, constitué des représentants des gouvernements ukrainien et russe et de l’OSCE, avec des représentants des séparatistes ».
Le groupe de contact réunit des représentants du gouvernement ukrainien, du gouvernement russe et de l’OSCE.
Il incombe aux séparatistes qui ont recherché le conflit armé de permettre la tenue d’un dialogue en vue d’une solution du conflit intra-ukrainien. « L’objectif doit rester une solution politique », a bien insisté la porte-parole adjointe. Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, avait tenu des propos similaires lorsqu’il avait dit considérer le cessez-le-feu comme un premier « pas nécessaire vers l’apaisement ». On ne pourra songer que par le suite à des solutions politiques et « même si la situation dans l’est de l'Ukraine a évolué en faveur des services de sécurité ukrainiens, il n’y aura pas de solution purement militaire au conflit », avait-il déclaré pendant son déplacement en Mongolie.
Mme Wirtz a lancé une mise en garde à l’endroit de l’armée ukrainienne, lui rappelant qu’elle devait respecter le principe de proportionnalité des moyens dans son action contre les séparatistes et éviter de faire des victimes dans la population civile.
Par ailleurs, il est important que les dirigeants ukrainiens maintiennent leur offre de cessez-le-feu bilatéral inconditionnel, a fait savoir la porte-parole adjointe, avant d’ajouter : « Quant à la Russie, on attend toujours d’elle qu’elle use de son influence sur les séparatistes et s’investisse dans la recherche d’un cessez-le-feu. »
« Nous ne cesserons pas de rechercher des solutions diplomatiques », avait déjà déclaré la chancelière fédérale à l’issue de son entretien, le 3 juillet, à Berlin, avec le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen. À cette occasion, Mme Merkel avait clairement exprimé son mécontentement face à l’évolution de la situation. Il est « très regrettable » que le cessez-le-feu déclaré unilatéralement par le président ukrainien n’ait pas été accepté par les séparatistes, avait-elle constaté, avant d’ajouter que « aucune réaction significative » n’avait eu lieu dans les dix jours suivant le dévoilement du plan de paix.
Au cours des dernières semaines, Mme Merkel s’est fréquemment entretenue au téléphone avec le président russe, Vladimir Poutine, et le président ukrainien, Petro Porochenko. Elle a toujours affirmé que l’Allemagne continuerait de s’engager en faveur d’un cessez-le-feu en Ukraine et pour une solution politique du conflit, tout en concédant : « Nous sommes encore loin de là où nous souhaiterions être. »
Après l’avancée des forces ukrainiennes, le drapeau ukrainien flotte à nouveau sur Sloviansk hier en proie à de rudes combats.