Angela Merkel s'engage en faveur d'un processus politique

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Situation à Alep Angela Merkel s'engage en faveur d'un processus politique

La chancelière réclame un accès sans entrave de représentants de l'ONU à Alep afin qu'ils puissent observer ce qui se passe dans la ville, mais aussi dans d'autres régions de la Syrie, a-t-elle affirmé lors du Conseil européen. Angela Merkel a condamné les attaques perpétrées contre des civils à Alep, ajoutant que la Russie et l'Iran portaient également la responsabilité de ces crimes.

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Les combats dans la partie orientale de la ville d'Alep se sont, entre-temps, complètement arrêtés. Les Nations unies ont exigé un accès immédiat à la zone.

Coresponsabilité de la Russie et de l'Iran

Angela Merkel a affirmé qu'en plus du régime syrien, la Russie et l'Iran portaient aussi la responsabilité des attaques ciblées contre des civils et des hôpitaux. Lors du Conseil européen à Bruxelles, elle a réclamé que ces crimes soient sanctionnés et que des représentants de l'ONU puissent accéder à Alep.

Devant les chefs d'État et de gouvernement réunis en Conseil européen, le maire d'Alep-Est, Brita Hagi Hasan, a fait un récit très émouvant de la tragédie subie par sa ville et de la situation dramatique des personnes sur place, a dit la chancelière, qui a ajouté que tous avaient cependant aussi constaté que « nos possibilités d'action sont largement en-deçà de ce que nous souhaiterions pouvoir faire ».

Outre la question de la fin de ces attaques ciblées, il faut notamment réfléchir à comment mettre en route, malgré tout, un processus politique afin de « parvenir à un ordre raisonnable en Syrie ».

Le régime responsable de la destruction d'Alep-Est

« Il n'est pas trop tard pour empêcher de nouvelles effusions de sang insensées », avait insisté mercredi le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert.

Personne ne sait combien d'hommes, de femmes et d'enfants ont péri sous les bombes au cours des dernières semaines, combien sont morts de faim et d'épuisement. Personne ne sait combien ont été maltraités dans les centres de détention du régime de Bachar Al-Assad et combien craignent pour leur vie, avait affirmé le porte-parole du gouvernement fédéral.

« Ce que nous savons, c'est que le régime syrien porte la responsabilité, que le régime syrien a ordonné, permis et mis à exécution ces crimes. Nous savons que des combattants iraniens et des milices chiites financées par l'Iran y ont participé et y participent », avait-il poursuivi.

Rôle de la Russie

La destruction d'Alep-Est n'aurait pas été possible sans le soutien militaire massif de la Russie. Les forces armées russes ont participé aux attaques aériennes sur des zones et des installations civiles.

La Russie a en outre « bloqué les tentatives du Conseil de sécurité des Nations unies d'imposer un cessez-le-feu humanitaire et une évacuation de civils sous la surveillance de l'ONU ». Tous les appels de la part de l'ONU ont été ignorés.

Abandonner la logique de la violence militaire

Le dialogue inter-syrien doit reprendre dans le but de trouver une solution politique au conflit, aux yeux du gouvernement fédéral.

Il s'agit de la seule manière de préserver l'intégrité territoriale de la Syrie et de rétablir la sécurité et la stabilité. Il incombe en particulier à la Russie de permettre l'accès du Comité International de la Croix-Rouge à Alep-Est et le ravitaillement humanitaire de la population sur place.