Angela Merkel reste ouverte au dialogue

  • Page d'accueil
  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

Crise de la dette grecque Angela Merkel reste ouverte au dialogue

Le programme d'aide à la Grèce arrive à échéance ce mardi soir. Angela Merkel a précisé depuis Berlin que si le gouvernement grec devait solliciter des négociations dimanche à l'issue du référendum, la porte restait ouverte.

Temps de lecture: 4 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel et le ministre fédéral de l'Économie et de l'Énergie Sigmar Gabriel lors du point de presse sur la Grèce

Angela Merkel : la prise de responsabilité et la solidarité sont les deux faces d'une même médaille

Photo : Bundesregierung/Steins

Après l'expiration du deuxième plan d'aide à la Grèce, il n'existera plus de base de programme, a expliqué à Berlin la chancelière fédérale Angela Merkel. La volonté d'un compromis n'a pas été présente du côté grec.
La chancelière avait convié à la Chancellerie fédérale les chefs de parti et de groupe parlementaire de la CDU, du SPD, des Verts et de Die Linke afin de les informer au sujet de la Grèce.

Angela Merkel : proposition généreuse de l'Eurogroupe

Pour Mme Merkel, la porte reste cependant ouverte à de nouvelles négociations avec la Grèce. Un référendum sur la dernière proposition des créanciers est prévu en Grèce dimanche. Si le gouvernement grec devait ensuite le demander, « il va de soi que nous ne fermerons pas la porte à des négociations ».

L'Eurogroupe a fait à la Grèce une proposition généreuse, a estimé la chancelière fédérale. C'est le droit légitime des Grecs que de mettre en place un référendum. Le résultat en sera également accepté. Cependant, c'est aussi le droit légitime des 18 autres pays de la zone euro que de développer leur propre position.

Responsabilité et solidarité

La chancelière fédérale a répété que l'euro « était aujourd'hui plus robuste qu'il y a cinq ans et que l'on pouvait donc bien mieux gérer cette crise ». Elle a de nouveau souligné que « la prise de responsabilité et la solidarité sont deux faces d'une même médaille ». Cela fait partie des principes de l'Union économique et monétaire.

« Si l'euro échoue, c'est l'Europe qui échoue » : pour la chancelière, cette phrase prononcée par elle signifie que la volonté de compromis doit être présente pour toutes les parties en tant que préalable à la cohésion de l'euro. Si cela n'était plus possible, alors l'euro serait sérieusement mis en péril.

Débat au Bundestag mercredi

Angela Merkel a annoncé un débat sur la Grèce au Bundestag pour mercredi prochain. Elle s'y exprimera au nom du gouvernement fédéral, tout comme le ministre fédéral de l'Économie et de l'Énergie Sigmar Gabriel et le ministre fédéral des Finances Wolfgang Schäuble.

Une réunion extraordinaire de la zone euro n'est pas prévue, non plus qu'un déplacement en Grèce.

M. Gabriel : les Grecs veulent une autre zone euro

Le ministre fédéral de l'Économie Sigmar Gabriel a expliqué le « nouveau programme qualitatif » qui a été proposé à la Grèce. Celui-ci prend en considération la situation sociale dans le pays et ouvre la possibilité d'un troisième programme d'aide. La Grèce n'a néanmoins pas souhaité soumettre de propositions de réformes propres. M. Gabriel a souligné que non seulement le gouvernement grec devrait se justifier devant son peuple, mais que les gouvernements des 18 autres pays de la zone euro devraient le faire également.

Selon le point de vue de M. Gabriel, le gouvernement grec veut une autre zone euro ou bien ne souhaite pas se tenir aux conditions de la zone euro. Cela repose sur une motivation « politique et idéologique ». La zone euro a cependant besoin d'« obligations », et ce plutôt plus que moins. Pour Sigmar Gabriel, le référendum de dimanche revient donc pour le peuple grec à décider de dire « oui ou non à la zone euro ». En cas de « oui », de nouvelles négociations pourront avoir lieu. L'euro est stable et sûr.

Aucun danger pour le budget fédéral

La Grèce reste membre de la zone euro et de l'Union européenne. Jusqu'à présent, le pays ne s'est pas non plus trouvé en défaut de paiement. Même s'il ne pouvait payer les intérêts ou les tranches de ses crédits européens et internationaux, cela n'aurait pas de conséquences à court terme pour le budget fédéral. En raison de la longue période des obligations de remboursement, cela n'aurait que des répercussions graduelles et étalées sur de nombreuses années, selon le ministre fédéral des Finances Wolfgang Schäuble. Les défis financiers qui y sont liés ne mettraient pas en danger la ligne directrice de budgets fédéraux équilibrés dans un proche avenir.

Les négociations de l'Eurogroupe avec la Grèce concernant une prorogation du deuxième programme d'aide avaient échoué le 27 juin. Le gouvernement grec avait rompu les négociations et un référendum est fixé pour le 5 juillet sur la dernière proposition des créanciers (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne et Commission européenne). Le gouvernement grec recommande à la population d'y répondre par un « non ». Le programme d'aide arrive à expiration ce 30 juin. Le gouvernement a fermé les banques pour la semaine jusqu'au 5 juillet et a introduit des contrôles sur les mouvements de capitaux. Le 30 juin, la Grèce doit rembourser un crédit du Fonds monétaire international (FMI) d'un montant de 1,6 milliard d'euros. La question de savoir si la Grèce peut honorer ce remboursement reste en suspens.