La réussite de possibles pourparlers israélo-palestiniens sous l’égide des États-Unis est très importante pour le gouvernement fédéral, a affirmé Mme Merkel après sa rencontre avec M. Abbas à Berlin. Elle a annoncé avoir discuté avec le responsable palestinien des possibilités d’y parvenir.

L’Allemagne a toujours signalé que des mesures unilatérales ne pouvaient pas faire avancer le processus de paix, et que seule la négociation pouvait déboucher sur une solution. Interrogée sur la question de nouvelles colonies israéliennes, Mme Merkel a souligné qu’Israël devait faire preuve de retenue dans ce domaine. Le président Abbas a quant à lui insisté sur le fait que la partie palestinienne s’employait sérieusement à mener des négociations.

Une solution des deux États

L’Allemagne est convaincue qu’une solution du conflit israélo-palestinien ne peut être obtenue que par la voie de la négociation avec, à terme, une solution des deux États, c’est-à-dire Israël et un État palestinien indépendant, démocratique et viable.

Lors de son déplacement en Israël et en Palestine en mars 2013, le président américain Barack Obama avait plaidé en faveur de nouvelles négociations sans conditions préalables. Suite à une initiative du secrétaire d’État américain John Kerry, des entretiens directs israélo-palestiniens ont eu lieu en juillet dernier à Washington. Les parties prenantes se sont alors accordées à mener des négociations confidentielles sur tous les dossiers.

Le conflit syrien

Concernant la Syrie, Mme Merkel a rappelé qu’il s’agissait maintenant de s’employer résolument à ce que Genève II puisse avoir lieu dans les meilleurs délais, seule une solution politique pouvant ouvrir la voie à un règlement pacifique en Syrie.

Les chefs d’État et de gouvernement du Groupe des Huit (G8) avaient discuté le 18 juin 2013 lors du sommet de Lough Erne (Irlande du Nord) de la situation en Syrie et des moyens de mettre un terme à la violence dans ce pays. Dans son communiqué final, le G8 souligne l’engagement commun en faveur d’une solution politique et préconise la tenue dans les meilleurs délais d’une deuxième conférence de Genève sur la Syrie, dite « Genève II ».

Aide de l’Allemagne aux Territoires palestiniens

L’Allemagne est l’un des principaux donateurs bilatéraux. Les domaines prioritaires de son engagement sont l’eau, le développement économique, la sécurité publique (police), la gestion des affaires publiques et l’éducation. En 2012, le gouvernement fédéral a apporté aux Territoires palestiniens une assistance à hauteur de quelque 150 millions d’euros au total, dont environ 74 millions d’euros dans le cadre de projets bilatéraux concernant la coopération au développement (46 millions d’euros), l’aide humanitaire (env. 15 millions d’euros), la prévention civile des crises (8,3 millions d’euros) ainsi que la culture et l’éducation (4,8 millions d’euros).

Comité de pilotage germano-palestinien

C’est dans le cadre de la coopération bilatérale qu’a été créé, en mai 2010, le comité de pilotage germano-palestinien. Ce comité qui s’est réuni pour la deuxième fois à Berlin en mars 2012 a vocation à regrouper l’engagement allemand dans les Territoires palestiniens.

Aides de l’UE

L’Union européenne (UE) est le premier bailleur de fonds des Territoires palestiniens. Elle fournit au total une enveloppe de quelque 480 millions d’euros par an. L’Allemagne y contribue à hauteur de 20 % environ. L’engagement bilatéral des États membres de l’UE permet de doubler pratiquement cette somme. Pour 2013, l’UE a débloqué jusqu’ici 248 millions d’euros à titre de soutien aux Territoires palestiniens.