Angela Merkel met en garde contre une nouvelle escalade

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Jeunes femmes avec des drapeaux russes et ukrainiens

Selon Steffen Seibert, le gouvernement fédéral s’emploie à œuvrer pour une désescalade de la situation par la voie de l’entente et de la diplomatie

Photo : picture alliance / dpa

Cela pourrait entraîner des sanctions économiques à l'encontre de la Russie, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, à Berlin. L'Allemagne poursuit cependant ses efforts visant à désamorcer la crise.

Le gouvernement fédéral dans son ensemble est « très préoccupé » par les événements survenus ce week-end à Donetsk et à Kharkiv, a affirmé M. Seibert. Le gouvernement réitère son appel à « tous les responsables » afin qu'ils apportent leur « contribution à la stabilisation, à l'apaisement des tensions. » 

Il engage en outre la Russie à « apporter sa contribution à la stabilisation, en usant de son influence sur les forces pro-russes présentes dans l'Est de l'Ukraine, par exemple. » La Russie doit en effet « inciter les forces pro-russes à respecter la constitution de l'Ukraine et à renoncer à toute forme de violence. » Pour sa part, l'Ukraine doit « réellement mettre en œuvre, et de manière transparente », la réforme constitutionnelle prévue, a affirmé le porte-parole du gouvernement.

Possibilité de sanctions supplémentaires

La chancelière fédérale a rappelé, lors du congrès européen de la CDU à Berlin, que l'Allemagne et ses partenaires étaient tout à fait en mesure de passer à la phase 3 et d’adopter des sanctions économiques « si la situation politique l'exigeait », a déclaré M. Seibert. « Nous ne le souhaitons pas, mais que cela soit clair : nous y serions prêts. »

Lors du dernier Conseil européen, à Bruxelles, les chefs d'État et de gouvernement de l'UE avaient demandé à la Commission européenne d'effectuer des travaux préparatoires en vue de ce type de sanctions à l'encontre de la Russie. Si cela devait s'avérer nécessaire, « ce que nous ne souhaitons vraiment pas, et aimerions éviter dans la mesure du possible », l'Europe et les partenaires transatlantiques pourraient mettre en œuvre de telles mesures, selon Steffen Seibert. Il convient de le rappeler, puisque « l'on ne constate malheureusement pas, sur de nombreux points, les progrès et la stabilisation » que l'on souhaiterait et espérerait.

Le retrait des troupes n'a pas été mis en œuvre de manière convaincante

Lors de son dernier entretien téléphonique avec la chancelière fédérale Angela Merkel, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé le retrait des troupes russes de la frontière ukrainienne. Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov l'avait confirmé et avait parlé du retrait d'un bataillon et d'autres mesures.

« Force est de constater aujourd’hui que la preuve de ce retrait doit encore être apportée afin que les tensions à la frontière s’amenuisent de façon perceptible », a déclaré le porte-parole du gouvernement fédéral. Cette situation est regrettable, car l’Europe attend que cette mesure de confiance impérativement nécessaire soit mise en œuvre de manière convaincante.

L’Allemagne reste ouverte au dialogue

Le début des travaux de la mission d’observation de l’OSCE en Ukraine peut tout de même être considéré comme un pas dans la bonne direction, a déclaré M. Seibert. Cela étant, il n’est toutefois pas possible de nier que les nouvelles parvenues, le week-end dernier, des deux villes de l’est de l’Ukraine, Donetsk et Kharkiv, sont inquiétantes.

Le mandat de la mission de l'OSCE comprend la collecte d'informations et la rédaction de rapports sur la situation sécuritaire ainsi que l'observation du respect des droits de l'homme, des libertés fondamentales et des droits des minorités. À cela s’ajoute également le contact avec les services locaux, régionaux et nationaux, la société civile, les groupes ethniques et religieux et la population locale.
La mission d’observation vise à promouvoir le dialogue sur place, à réduire les tensions et à normaliser la situation. L'Allemagne soutient la mission avec une enveloppe d'un million d'euros environ, destinée à peu près pour moitié à des projets et aux observateurs détachés.