Angela Merkel : « Épuiser toutes les possibilités »

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Rencontre en « format Normandie » à la Chancellerie fédérale Angela Merkel : « Épuiser toutes les possibilités »

« Nous devons épuiser toutes les possibilités » afin d’obtenir des progrès dans la mise en œuvre des accords de Minsk, a déclaré la chancelière fédérale. À cette fin, elle reçoit à Berlin les présidents français, russe et ukrainien. Mme Merkel estime cependant qu’il ne faut pas attendre de miracle de cette rencontre.

Temps de lecture: 3 min.

Chancellerie fédérale, vue extérieure

À la Chancellerie fédérale, Angela Merkel, François Hollande, Petro Porochenko et Vladimir Poutine s’entretiennent de la situation dans l’est de l’Ukraine

Photo : Bundesregierung/Stutterheim

La chancelière fédérale Angela Merkel, le président français François Hollande, le président ukrainien Petro Porochenko et le président russe Vladimir Poutine se rencontrent ce mercredi 19 octobre à la Chancellerie fédérale. Ils s’y entretiendront en « format Normandie » de la mise en œuvre des accords de Minsk pour l’est de l’Ukraine.

La mise en œuvre des accords de Minsk se heurte « à de nombreux obstacles », comme l’a expliqué la chancelière mardi 18 octobre, en marge de la visite à Berlin du président panaméen Juan Carlos Varela. Concernant le cessez-le-feu, mais aussi sur les plans politique et humanitaire, des progrès sont requis. « Il ne faut pas attendre de miracle de cette rencontre », a précisé la chancelière. Tout doit cependant être tenté pour raviver la mise en œuvre des accords de Minsk, qui s’est enlisée.

À l’issue de la rencontre des quatre dirigeants, la chancelière échangera avec les présidents français et russe concernant la situation dramatique en Syrie .

Intenses échanges diplomatiques par téléphone

Au cours des derniers jours, des contacts téléphoniques réguliers ont eu lieu à un haut niveau concernant le conflit en Ukraine. La chancelière et le président français se sont une nouvelle fois entretenus dimanche 16 octobre par téléphone avec le président ukrainien. Auparavant, une discussion commune avec le président russe ainsi que des entretiens bilatéraux de Mme Merkel et M. Hollande (pour des raisons de calendrier) avec M. Porochenko avaient déjà eu lieu les 12 et 13 octobre.

Comme l’a déclaré lundi 17 octobre le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert en conférence de presse gouvernementale, tous ces entretiens téléphoniques ont servi, à l’instar des négociations des conseillers en politique étrangère à Minsk, à créer les conditions préalables à un sommet. D’autres « travaux des conseillers étaient nécessaires » pour une éventuelle rencontre entre les chefs d’État et de gouvernement allemand, français, russe et ukrainien (format Normandie).

Le 6 juin 2014, la chancelière Angela Merkel s’était réunie avec Vladimir Poutine, Petro Porochenko et François Hollande en marge des cérémonies de commémoration de la Seconde Guerre mondiale en Normandie. Il s’agissait de la première rencontre entre les chefs d’État russe et ukrainien depuis le début de la crise. Depuis cette date, les rencontres et discussions impliquant des représentants des quatre pays sont dites en « format Normandie ».

La mise en œuvre de Minsk reste cruciale

C’est pourquoi la mise en œuvre des accords de Minsk concernant l’Ukraine a toujours été au cœur des entretiens téléphoniques de la chancelière. Il s’agit avant tout de renforcer le cessez-le-feu, de désengager les troupes et de procéder aux étapes nécessaires à la tenue d’éventuelles élections locales dans la région du Donbass. Les interlocuteurs se sont accordés sur le fait que des progrès devaient être accomplis aussi bien en matière de sécurité que sur le plan politique.

« Minsk est tout ce que nous avons, la seule chose à laquelle tout le monde peut se référer et qui indique à tous une voie pacifique et politique », a constaté M. Seibert. Le format Normandie s’est avéré, au cours des dix-huit derniers mois, être « un format qui nous permet au moins d’avancer par étapes ». Cela explique la nécessité récurrente d’une nouvelle impulsion à travers une réunion au niveau des présidents et de la chancelière fédérale, et c’est pourquoi ce format peut être « judicieux en dépit de toutes les contrariétés », a ajouté le porte-parole.

Nécessité d’une ouverture au compromis

Comme l’avait à nouveau affirmé M. Seibert lors de la conférence de presse gouvernementale du mercredi 12 octobre, « il existe fondamentalement une volonté de rencontre en format Normandie au niveau de la chancelière fédérale et des trois présidents ». Une telle rencontre dépend toutefois de l’état de la mise en œuvre des accords de Minsk, et plus précisément « de la volonté de faire avancer ladite mise en œuvre, c’est-à-dire de la volonté de s’entendre sur des progrès ».

Depuis la signature de l’ensemble de mesures de Minsk en février 2015, « d’intenses négociations sont constamment en cours à tous les niveaux pour faire progresser leur mise en œuvre », a déclaré M. Seibert. C’est également le cas ces jours-ci.