L’Allemagne contribuera à réaliser cet objectif en participant au renforcement des systèmes de santé et à la lutte contre les dérèglements climatiques, de même qu’en apportant un soutien au financement de ces actions.

À l’occasion de ce sommet sur le développement durable qui se tient du 25 au 27 septembre 2015 à New York, Angela Merkel a souligné la réussite des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) mis en œuvre de 2000 à 2015. Ces derniers ont en effet permis de réduire de moitié l’extrême pauvreté dans le monde. « Cela nous donne confiance à tous », a-t-elle déclaré.

L’adoption du « Programme de développement durable à l’horizon 2030 » sera la prochaine étape à franchir par la communauté internationale dans le cadre de ce sommet de New York. Le programme 2030 fixe les objectifs mondiaux de développement pour les 15 prochaines années.

Renforcer le système de santé mondial

Afin de réaliser les objectifs de développement durable (ODD), il faut se doter à l’échelle planétaire en premier lieu de structures efficaces à tous les niveaux, c’est-à-dire national, régional et mondial, a fait remarquer la chancelière allemande. La crise Ebola a été un signal d’alerte amer qui nous a fait prendre conscience de l’importance d’une bonne concertation de tous les acteurs avec, au centre, une Organisation mondiale de la santé réformée.

L’Allemagne, le Ghana et la Norvège ont présenté ensemble l’initiative visant à créer un groupe de haut niveau au sein des Nations Unies. Cet organe soumettra des propositions « pour tirer les bonnes leçons de cette épidémie et veiller à ce que le monde puisse désormais réagir mieux et plus vite ».

L’Allemagne tient ses engagements

Pour que les objectifs de développement puissent être atteints, il faut par ailleurs selon la chancelière disposer des ressources financières nécessaires. L’Allemagne tient l’engagement qu’elle a pris de consacrer 0,7 % de son PIB à cette fin. Le budget de l’aide au développement augmentera ainsi largement chaque année durant les années à venir. Néanmoins, a constaté Mme Merkel, les fonds alloués par l’État ne peuvent que constituer une partie de l’effort fourni. « Les investissements privés sont, eux aussi, essentiels », a-t-elle rappelé.

« Décarbonisation » d’ici à 2100

La protection du climat à l’échelle mondiale est très importante pour le développement durable. Fin 2015, la communauté internationale adoptera un accord ambitieux sur le climat. L’enjeu est de limiter à 2 degrés le réchauffement planétaire. Concernant l’objectif d’une économie sans carbone, Mme Merkel a déclaré : « Nous avons besoin pour cela d’une vision commune concernant les moyens de parvenir à une décarbonisation à l’échelle mondiale au cours de ce siècle. » Dans ce contexte, il est important que les pays industrialisés fournissent à partir de 2020 chaque année 100 milliards de dollars US pour contribuer à la protection du climat dans les pays en développement, a-t-elle noté.

Lutte contre la fuite et l’expulsion

Pour finir, pour que la planète connaisse un bon développement, il est essentiel de lutter également contre la fuite et l’expulsion, selon Mme Merkel. En effet, jamais depuis la Seconde Guerre mondiale autant de personnes n’ont été forcées de fuir « la guerre, la terreur et la violence, mais aussi le manque de perspectives d’avenir et la destruction de leur environnement naturel », a-t-elle déploré, avant d’ajouter que la communauté internationale se devait donc de lutter contre les raisons du départ.