En assistant au match Allemagne-Pays-Bas depuis la tribune du stade de Hanovre, la chancelière fédérale souhaite envoyer un signal contre le terrorisme islamiste. Elle sera accompagnée de plusieurs ministres. Les ministres Thomas de Maizière, Sigmar Gabriel et Heiko Maas ont ainsi déjà annoncé qu'ils y seraient.

Par sa participation, la chancelière souhaite exprimer sa « solidarité avec les personnes touchées par les attentats à Paris et également avec l'équipe nationale de football allemande », a affirmé lundi la porte-parole adjointe du gouvernement fédéral Christiane Wirtz.

Manifestations de sympathie devant l'ambassade de France à Berlin

La chancelière fédérale a promis le plein soutien de l'Allemagne à ses amis français. Ce soutien se manifeste, d'une part, dans l'étroite collaboration entre les autorités et les services des deux pays « afin de faire la lumière sur ce qui s'est passé à Paris dans la nuit de vendredi à samedi », a affirmé Mme Wirtz.

Il s'exprime aussi dans les grands signes de solidarité venant non seulement du gouvernement fédéral, mais aussi de la population allemande. « Vous pouvez constater devant l'ambassade de France à Berlin à quel point la population se sent touchée par ce qui est arrivé en France et à Paris, et solidaire, depuis l'Allemagne, de ce qu'ont vécu les victimes et les blessés », a déclaré la porte-parole adjointe du gouvernement fédéral.

Solidarité avec la France

La chancelière fédérale a dit être en pensée avec les plus de 120 personnes qui ont perdu la vie, ainsi qu’avec leurs familles et leurs proches. « L’Allemagne partage votre douleur et votre chagrin », avait-elle déclaré samedi à la suite des attentats terroristes.

L’Allemagne est aux côtés de la France, a assuré Mme Merkel : « Nous mènerons le combat ensemble contre ceux qui ont commis l’inconcevable contre vous. » Cette attaque à la liberté ne touche pas seulement Paris, avait-elle ajouté, « elle nous vise tous et elle nous touche tous ».

Ministère de l'Intérieur : élucider et prévenir

Le gouvernement fédéral a entre-temps renforcé les mesures de sécurité. L'Allemagne est dans le collimateur du terrorisme international, a affirmé lundi le porte-parole du ministère fédéral de l'Intérieur, Johannes Dimroth. « Les mesures sont axées sur le double objectif d'élucidation et de prévention », a expliqué M. Dimroth. La collaboration avec les collègues français est très étroite afin d'élucider les faits le plus rapidement possible.

Ainsi, les contrôles aux frontières avec l'Allemagne ont été renforcés à la demande de la France. De plus, la Police fédérale a intensifié ses contrôles des vols entre l'Allemagne et la France et du trafic transfrontalier franco-allemand.

« Cet acte terroriste abject et brutal n'est pas dirigé seulement contre la France, il est également dirigé contre l'Allemagne », avait aussi déclaré samedi (14 novembre) le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière. « La présence renforcée de la Police fédérale et l'intensification de ses contrôles du trafic ferroviaire et aérien entre la France et l'Allemagne comptent parmi les mesures de sécurité déjà adoptées par l'Allemagne. L'« équipement plus robuste » des policiers en fait aussi partie.

Confirmation de la pertinence de la politique en matière de réfugiés

Les représentants du gouvernement ont souligné qu'il n'existait aucun lien entre les attentats et le débat sur les réfugiés. Il n'y a « pas un seul lien démontrable entre le terrorisme et les réfugiés, sauf peut-être un : le fait que les réfugiés fuient les mêmes personnes en Syrie qui sont responsables des attentats à Paris », a souligné le ministre fédéral de la Justice Heiko Maas lundi dans une interview télévisée.

Selon la porte-parole adjointe du gouvernement fédéral Christiane Wirtz, les participants au sommet du G20 étaient également d'avis « que ces attentats de Paris viennent confirmer une fois de plus la voie choisie par le gouvernement fédéral et de nombreux États européens en ce qui concerne la politique des réfugiés ».