La science toujours en vue

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La chancelière reçoit la médaille Harnack La science toujours en vue

La chancelière fédérale Angela Merkel n’est pas seulement titulaire d’un doctorat en physique, elle a également rendu des services exceptionnels à la science au cours de ses 16 années à la tête du gouvernement. C’est ce qu’a souligné la société Max Planck, qui a décerné à la chancelière sa plus haute distinction, la médaille Harnack.

Temps de lecture: 4 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel recevant la médaille Harnack de la société Max Planck.

Angela Merkel lors de la remise de la médaille Harnack : la société Max Planck « est la figure de proue de la recherche fondamentale allemande dans le monde »

Photo : Bundesregierung/Bergmann

La chancelière fédérale Angela Merkel a accepté la médaille Harnack des mains du président de la société Max Planck (MPG), le professeur Martin Stratmann. Par sa plus haute distinction, la société honore les services particuliers rendus par Mme Merkel à la science. « Je vous remercie du fond du cœur, d’abord pour votre travail inestimable au service du progrès et ensuite, bien sûr, pour l’honneur que vous me faites aujourd’hui », a déclaré la chancelière.

En raison de la pandémie de Covid-19, la cérémonie de remise du prix s’est déroulée dans un cercle restreint au Humboldt Carré à Berlin. « Nous vous remettons ce prix sur la base d’une décision unanime de notre Sénat, qui tient à vous exprimer par là sa haute estime », a déclaré le président de la MPG, M. Stratmann, dans son éloge. « Vous avez, par votre personne, vos actions et votre comportement, aidé la science dans ce pays à s’épanouir de manière impressionnante », a-t-il ajouté.

La médaille Harnack porte le nom du théologien Adolf von Harnack, qui a été le premier président de la société Kaiser-Wilhelm, l’organisation prédécesseur de la MPG, de 1911 à 1930.

Premier chef de gouvernement dans les rangs des lauréats

« Vous avez eu le respect de la communauté scientifique dès le début ; ce respect s’est maintenu et a même augmenté au cours de ces 16 années », a poursuivi M. Stratmann. En Allemagne, la science s’est vu offrir un espace de développement tout à fait remarquable en comparaison internationale, avec la poursuite et l’élargissement de l’initiative Excellence, du pacte pour l’enseignement supérieur et du pacte pour la recherche et l’innovation, par exemple.

La médaille Harnack n’a été décernée que 33 fois depuis 1924, dont 10 fois par la société Kaiser-Wilhelm (1924-1936) et 23 fois par la société Max Planck (1953-2017). La plupart des lauréats étaient des scientifiques et des industriels. Seuls quelques politiques se sont vu décerner ce prix jusqu’à présent. Après les trois présidents fédéraux Theodor Heuss (1959), Heinrich Lübcke (1964) et Richard von Weizsäcker (1990), Angela Merkel devient la première chancelière fédérale à figurer dans les rangs des lauréats.

Des dépenses accrues pour la recherche et le développement

« Le fait de recevoir cette distinction – et ce ne sont pas des mots prononcés à la légère – est pour moi un honneur extraordinaire », a déclaré la chancelière dans son discours de remerciement. Elle a également fait remarquer que c’était la première fois que le prix était attribué à une femme : « Mieux vaut tard que jamais. Cela me remplit d’une grande gratitude de faire partie des récipiendaires de cette médaille depuis 1924. »

La chancelière a indiqué qu’elle avait toujours eu à cœur de promouvoir la science et la recherche. « Non seulement parce que j’ai travaillé en tant que physicienne à l’Académie des sciences, à l’époque de la RDA, mais aussi parce que je suis convaincue, également en tant que femme politique, que les percées scientifiques sont aussi un moteur du progrès technologique, économique et social », a déclaré Mme Merkel. « La prospérité dans laquelle nous vivons est très largement déterminée par les percées scientifiques », a-t-elle affirmé.

C’est pourquoi elle a toujours prôné l’augmentation de la part des investissements en recherche et développement dans le produit intérieur brut. « Étant parvenue à 3,18 % , l’Allemagne fait partie du peloton de tête mondial », a souligné la chancelière. « Il faut toutefois savoir que l’État ne fait pas cela tout seul : en effet, les deux tiers de ces dépenses sont effectuées par l’industrie. Nous avons la chance que cela ait toujours fonctionné merveilleusement, qu’avec plus de fonds étatiques soient venus aussi plus d’investissements de l’industrie », s’est-elle réjouie.

Continuer à investir dans la science et la recherche

Concernant l’avenir, Mme Merkel a déclaré que « nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour renforcer nos compétences et nos capacités de recherche », ajoutant qu’il ne s’agissait pas seulement d’innover afin d’obtenir plus tard des succès économiques. « Il s’agit plutôt de veiller à ce que nous puissions, en tant que pionniers de l’innovation, établir des critères et des normes conformes à nos valeurs. » En effet, seuls ceux qui sont à l’avant-garde peuvent contribuer à fixer les critères et les normes.

La société Max Planck joue un rôle particulier dans la communauté scientifique, a déclaré Mme Merkel. Grâce à son excellente recherche fondamentale, elle est souvent le point de départ de découvertes scientifiques révolutionnaires, de sauts technologiques, d’innovations de toutes sortes et de leur transfert à l’industrie et à la société. « La société Max Planck est notre organisation de recherche la plus riche en tradition et, si l’on en croit les prix Nobel, la plus performante. C’est la figure de proue de la recherche fondamentale allemande dans le monde », a souligné la chancelière.

L’innovation présuppose des investissements. En vertu de quoi, la Fédération et les Länder ont sans cesse augmenté leur contribution financière, de 72 % entre 2009 et 2019.