L'Eurogroupe se félicite des propositions de réformes

  • Page d'accueil
  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

Programme d'aide à la Grèce L'Eurogroupe se félicite des propositions de réformes

Les ministres des Finances de la zone euro ont ouvert la voie à une prolongation du programme d'aide. La prolongation doit encore être approuvée par les parlements de plusieurs pays de la zone euro. Le Bundestag se prononcera vendredi sur le programme d'aide à la Grèce.

Temps de lecture: 3 min.

Les ministres des Finances de l'Eurogroupe avaient donné leur feu vert lors d'une conférence téléphonique mardi après-midi. Selon des informations de la Commission européenne, les ministres ont approuvé en principe la poursuite du programme d'aide jusqu'à la fin juin. Athènes avait auparavant présenté une première liste de propositions de réformes.            

L'Eurogroupe et le gouvernement d'Athènes avaient envisagé vendredi une prolongation du programme de quatre mois, à condition que la Grèce mette en œuvre une série de réformes promises. L'éventuelle prolongation dépendra donc de la « qualité » des engagements de réforme grecs, selon les déclarations faites lundi par le ministère fédéral des Finances.

« L'objectif de la prolongation est que le programme soit conclu avec succès », selon le ministre fédéral des Finances Wolfgang Schäuble après la réunion de l'Eurogroupe sur la Grèce vendredi dernier. Les ministres des Finances s'étaient réunis à Bruxelles pour une session extraordinaire.

Le Bundestag doit approuver la demande de la Grèce de prolonger le programme existant. 

Maintenir la Grèce dans la zone euro

Athènes avait d'abord soumis à l'Eurogroupe une demande de prolongation du programme d'aide pour une durée de six mois. Avant la réunion extraordinaire de l'Eurogroupe vendredi, le ministre fédéral des Finances Wolfgang Schäuble avait souligné : « Il ne s'agit pas d'un seul et unique pays, il s'agit de trouver des solutions qui ne détruisent pas la confiance en la suite et en la fiabilité de cette œuvre d'unification européenne. »

La chancelière fédérale Angela Merkel a également vu dans cette demande « des améliorations [à apporter] quant au fond de la question afin que le Bundestag puisse donner son approbation ». Le détails en seront négociés par les ministres des Finances de l'Eurogroupe, a-t-elle précisé à l'issue de son entretien avec le président François Hollande vendredi à Paris. La réunion doit marquer le début d'une phase de travail intensive, selon la chancelière. L'objectif en est de maintenir la Grèce dans la zone euro.

Les aides accordées jusqu'ici à la Grèce arrivent à échéance à la fin du mois. Une demande du gouvernement grec a tout d'abord été soumise jeudi pour examen aux représentants de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI).

Dans une première prise de position, le ministère fédéral des Finances avait rejeté cette demande. Elle ne contenait selon lui « aucune proposition de solution substantielle ». Elle ne répondait en outre pas aux critères d'une prolongation du programme, selon le porte-parole du ministère fédéral des Finances, Martin Jäger. Une réunion extraordinaire de l'Eurogroupe a donc été fixée.

Des conditions claires à la prolongation du programme

À l'issue de la réunion de l'Eurogroupe lundi dernier (16 février), le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem avait énuméré cinq conditions à une prolongation du programme d'aide :

  • Pas de levée de mesures convenues sans approbation de l'Eurogroupe,

  • D'éventuelles nouvelles mesures doivent être mises en œuvre sans incidence sur le budget,

  • Reconnaissance de toutes les dettes envers tous les créanciers,

  • Engagement de la Grèce à respecter le programme convenu et

  • Obligation de coopérer étroitement avec les trois institutions que sont la Commission européenne, la BCE et le FMI.

 La dette grecque envers les pays partenaires et les institutions de l’Union européenne s’établit approximativement à 220 milliards d’euros :

  • Les prêts  des États membres s’élèvent à 52,9 milliards d’euros, dont  15,2 milliards d’euros fournis par l’Allemagne.

  • La Grèce  bénéficie de 141,9 milliards d’euros apportés via le Fonds européen  de stabilité financière (FESF), auxquels vient s’ajouter un report de  paiement d’intérêts à hauteur de 1,8 milliard d’euros.

  • Les Grecs  doivent environ 22,8 milliards d’euros au Fonds monétaire  international (FMI).