L’Allemagne fermement attachée à l’objectif de 2 %

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Angela Merkel reçoit le secrétaire général de l’OTAN L’Allemagne fermement attachée à l’objectif de 2 %

L’Allemagne reste fermement attachée à une augmentation des dépenses de défense pour parvenir à l’objectif de 2 % du PIB fixé en 2014. C’est ce qu’a souligné la chancelière fédérale à l’issue de son entretien avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.

Temps de lecture: 4 min.

La chancelière fédérale en conversation avec le secrétaire général de l’OTAN dans la salle du Conseil des ministres de la Chancellerie fédérale.

L’OTAN est le garant indispensable de la sécurité, a fait remarquer Mme Merkel lors de sa rencontre avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.

Photo : Bundesregierung/Steins

La lutte contre l’EI, la stabilisation de l’Afghanistan et la réunion des dirigeants des pays de l’OTAN le 25 mai étaient également au menu de cette rencontre des deux hauts responsables.

Comme l’ont réaffirmé Angela Merkel et Jens Stoltenberg après s’être entretenus jeudi à la Chancellerie fédérale, plusieurs autres thèmes importants seront abordés le 25 mai lors de la réunion, à Bruxelles, des chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Il s’agira notamment de la sécurité dans la zone euro-atlantique, de l’évolution de la menace à l’est et des défis que pose le terrorisme international.

L’OTAN soutient la lutte contre l’EI

L’OTAN soutient déjà la coalition internationale contre l’État islamique dans un cadre restreint en mettant à sa disposition des avions radars équipés de systèmes aéroportés de détection et de contrôle, appelés AWACS. Lors de la réunion extraordinaire à Bruxelles, il sera question d’un éventuel élargissement de cette mission. Comme l’a souligné Jens Stoltenberg, l’OTAN se limite à apporter du soutien, notamment en fournissant des résultats obtenus par les avions de surveillance AWACS ou en organisant des projets de formation comme en Iraq, et ne prévoit pas d’envoyer des forces de combat.

Angela Merkel a été claire : « Même si nous aboutissons finalement à une décision dans le processus de discussion, cela ne signifie pas pour autant qu’une quelconque activité militaire exercée aujourd’hui par l’Allemagne, par exemple la surveillance par des avions AWACS, sera étendue. »

Un signal de cohésion : la stabilité en Afghanistan

Angela Merkel et Jens Stoltenberg attendent de la réunion du 25 mai qu’elle envoie un signal de cohésion illustrant l’importance inchangée de l’OTAN. En ce qui concerne la discussion sur une possible augmentation des contingents participant à la mission de l’OTAN en Afghanistan, le secrétaire général de l’OTAN a rappelé la recommandation faite par le commandement militaire au sein de l’OTAN d’augmenter les effectifs de la mission de formation et de soutien.

Un renforcement du contingent allemand dans le nord de l’Afghanistan ne figure pas actuellement à l’ordre du jour, a insisté la chancelière allemande. Le gouvernement fédéral ne prévoit pas concrètement de déployer des soldats supplémentaires de la Bundeswehr en Afghanistan, a-t-elle ajouté : « Nous devons plutôt veiller à maintenir la viabilité ou la stabilité dans le nord du pays et à en faire une opération calculable. »

Un engagement clair en faveur de l’objectif de 2 % du sommet du Pays de Galles

S’agissant des décisions prises lors des sommets de l’OTAN à Cardiff, au Pays de Galles en 2014, et à Varsovie en 2016, la question du partage équitable du fardeau jouera également un rôle à Bruxelles. « Le gouvernement fédéral a adopté la décision de Cardiff. À présent, nous voulons respecter cet engagement et œuvrer dans ce sens », a souligné la chancelière au sujet des dépenses de défense visées à hauteur de 2 % du produit intérieur brut (PIB).

« Pour ce qui est des contributions des États membres, je me réjouis que le secrétaire général de l’OTAN considère d’une part les contributions financières au budget de la défense – sur ce point, l’Allemagne a procédé sous la grande coalition à de nettes augmentations. Et qu’il demande aussi comment nous contribuons aux différentes missions de l’OTAN, quelles contributions chaque État membre apporte et quelles compétences chacun fournit », a poursuivi Mme Merkel.

L’engagement de l’Allemagne mis en relief

Jens Stoltenberg a salué l’ampleur des activités de l’Allemagne au sein de l’OTAN : « Vous contribuez de multiples façons aux missions et opérations de l’OTAN, de l’Afghanistan à la mer Égée, en passant par le Kosovo. Ces derniers mois, l’Allemagne a pris, par exemple, le commandement de l’un de nos groupements tactiques dans les États baltes le long de la mer Baltique. C’est un exemple de plus qui illustre combien l’OTAN apprécie les contributions de l’Allemagne à l’Alliance. Vous participez également aux forces de réaction rapide de l’OTAN », a constaté M. Stoltenberg.

La chancelière à propos de la Bundeswehr
Lors du point de presse conjoint avec le secrétaire général de l’OTAN, Angela Merkel a également évoqué la situation de la Bundeswehr. Elle a rappelé qu’il n’était pas question de revenir au service militaire obligatoire. Par ailleurs, après les cas suspects dans la Bundeswehr, des réformes s’imposent, a-t-elle estimé, avant d’ajouter : « Je pense que nous avons pris une décision fondamentale (au sujet de la Bundeswehr). Pour nous inscrire dans la continuité de cette décision, nous devrions aussi procéder aux réformes nécessaires que la ministre fédérale de la Défense a proposées hier. La Bundeswehr a besoin de calculabilité dans son développement pour que le très bon service accompli par la grande majorité puisse rester calculable et être poursuivi dans la qualité. »