Focus sur les relations avec la Turquie et la Russie

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Conseil européen de Bruxelles Focus sur les relations avec la Turquie et la Russie

Les sujets de politique étrangère étaient au cœur du sommet de Bruxelles. Les dirigeants européens sont convenus de poursuivre l’accord sur les réfugiés avec la Turquie. Concernant la Russie, la chancelière fédérale a plaidé pour un dialogue commun de l’UE. Quant à la pandémie, les États membres entendent mieux se concerter pour faire face au variant Delta.

Temps de lecture: 4 min.

Sur la photo, Angela Merkel

« Nous devons tout tenter pour éviter une quatrième vague », a déclaré la chancelière Angela Merkel à l’issue du Conseil européen.

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Étant donné que le variant Delta se propage dans toute l’Europe, on ne peut pas dire que l’on s’avance déjà vers la sortie de la pandémie, même si le taux de vaccination augmente, a déclaré Angela Merkel à l’issue du Conseil européen qui s’est tenu pendant deux jours à Bruxelles. « Nous devons tout tenter pour éviter une quatrième vague. » Après cet avertissement, la chancelière a insisté sur la nécessité de continuer à respecter les règles d’hygiène ainsi que de maintenir le dépistage.

Le certificat Covid numérique, une grande réussite

La chancelière s’est réjouie de l’accord sur le certificat Covid numérique de l’UE qu’elle a qualifié de grande réussite. Concernant les variants du virus, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne ont décidé de mieux coordonner leur action. Par ailleurs, ils ont abordé la question de la marche à suivre pour les vaccins non homologués par l’Agence européenne des médicaments (AEM). La Commission a donc été priée de soumettre une proposition s’appliquant uniformément au marché unique.

La relance économique en bonne voie

Les dirigeants européens ont également débattu de la relance économique après la pandémie. « Je pense pouvoir dire que nous nous sommes plutôt pas mal sortis jusqu’à présent de cette situation extrêmement difficile », a noté la chancelière, ajoutant que le fait d’avoir négocié à fond et d’avoir travaillé relativement vite y avait contribué.

À titre d’exemple, Mme Merkel a mentionné la décision relative aux ressources propres qui permet de mettre les fonds de l’instrument Next Generation EU à la disposition des États membres. « Nous avons de bonnes chances de réussir une relance économique rapide », a-t-elle affirmé. Ce qui, selon elle, dépend pourtant aussi dans une large mesure de l’évolution de la pandémie. Aussi faut-il faire le maximum pour que l’incidence reste basse et que la situation épidémiologique demeure sous contrôle.

Renforcer la coopération avec les pays tiers en matière de migrations

Dans le domaine de la politique migratoire, les États membres veulent désormais coopérer plus étroitement avec les pays d’origine et de transit. La Commission européenne présentera aux États membres un accord avec les différents pays prévoyant des dispositions spécifiques pour limiter la migration irrégulière.

Poursuivre l’accord UE-Turquie

Concernant la Turquie, le Conseil européen a salué le fait que la situation en Méditerranée orientale se soit détendue. « Nous espérons qu’elle se maintiendra », a fait remarquer Mme Merkel, estimant qu’il est maintenant possible d’aller au-delà des conclusions du sommet du mois de mars dernier et d’aborder certaines questions relevant de l’union douanière.

Les dirigeants européens se sont accordés pour débloquer environ trois milliards d’euros supplémentaires afin de venir en aide aux réfugiés syriens en Turquie. La Jordanie et le Liban devraient eux aussi obtenir des fonds. La Commission soumettra sous peu un projet formalisé à cet effet.

Rapports difficiles avec la Russie

Une « franche discussion » s’est tenue avec la Russie, a poursuivi Angela Merkel. « L’enjeu consiste à savoir comment nous pouvons résoudre les conflits existants avec la Russie. » La chancelière s’est dite par ailleurs convaincue qu’il serait préférable que l’UE ait un dialogue commun avec la Russie.

Les chefs d’État et de gouvernement ne sont pas parvenus à s’entendre sur une reprise des rencontres au plus haut niveau avec le président Vladimir Poutine, proposition qui avait été faite par la chancelière allemande et le président français Emmanuel Macron. Nous allons travailler maintenant sur les formats et les conditions à établir pour des contacts, a précisé Angela Merkel.

Débat sur les valeurs avec la Hongrie

Les dirigeants ont également échangé avec le premier ministre Viktor Orban sur la loi hongroise controversée relative à la restriction des informations sur l’homosexualité. Dans ce contexte, ils ont déclaré clairement que « la tolérance et le respect étaient des valeurs majeures de l’Union européenne ». Mme Merkel a affirmé que « la discussion était importante car jusqu’ici, nous ne l’avions pas encore menée avec une telle profondeur et une telle franchise ». La Commission, a-t-elle ajouté, va continuer à se pencher sur la loi hongroise et sa conformité avec les traités.

Rencontre avec António Guterres

Au début du Conseil européen, les chefs d’État et de gouvernement avaient rencontré le Secrétaire général des Nations Unies pour discuter de questions multilatérales. Il y avait « une grande unité de vues » entre M. Guterres et le Conseil européen, a déclaré la chancelière allemande. Elle a assuré l’ONU du soutien des États membres de l’Union européenne dans tous les domaines, qu’il s’agisse de la pandémie, du Programme de développement durable à l’horizon 2030 ou des questions relatives à la guerre et à la paix.